Quand peut-on s'arrêter de travailler enceinte ?
Il arrive que la poursuite d'une activité professionnelle soit incompatible avec la grossesse. Dans quels cas peut-on s'arrêter de travailler quand on est enceinte ? Qui consulter pour obtenir un arrêt maladie ? On vous dit tout.
Si la grossesse n'est pas une maladie, travailler lorsqu'on est enceinte est parfois difficile. En fonction de son type d'activité professionnelle, de l'avancement de la grossesse et des complications qui peuvent survenir à n'importe quel stade, la femme enceinte peut être amenée à arrêter le travail.
Arrêt maladie et grossesse : le congé pathologique prénatal
Selon l'article L1225-21 du Code du travail), la salariée enceinte peut bénéficier d'un arrêt maladie particulier pendant sa grossesse, si des complications médicales l'exigent et ce, dès l'envoi de la déclaration de grossesse à l'Assurance maladie. Il s'agit de ce qu'on appelle le congé pathologique prénatal. Il diffère de l'arrêt de travail classique dans la mesure où il est indemnisé selon les conditions du congé maternité, c'est à dire à 90 à 95 % du salaire habituel. Cet arrêt dure 14 jours au maximum et il peut être pris en une fois ou fractionné en plusieurs congés. Sur le formulaire, le médecin devra alors cocher la case "en rapport avec un état pathologique résultant de la grossesse". Attention toutefois, ces 14 jours doivent impérativement être pris avant le début du congé maternité. Par ailleurs, même s'il est indemnisé différemment, le congé pathologique prénatal est un arrêt de travail comme un autre. La future maman devra donc s'astreindre aux même règles et se reposer à la maison en évitant les sorties en dehors des horaires autorisés, sauf évidemment pour se rendre chez son médecin. Les contrôles sont rares mais ils existent, mieux vaut donc être vigilant. Enfin, si l'état de santé de la future maman l'exige et que l'arrêt de travail dépasse 14 jours, il sera alors indemnisé comme un arrêt de travail classique.
Arrêt de travail pendant la grossesse : dans quel cas ?
Il existe de nombreuses complications possibles de la grossesse et le congé pathologique prénatal peut être prescrit dans différents cas : diabète gestationnel, hypertension artérielle, cholestase gravidique, menace d'accouchement prématuré, risque de fausse-couche, grossesse multiple, hyperémèse gravidique etc. Bien entendu, une femme enceinte peut également attraper une grippe, une gastro-entérite ou une autre pathologie sans lien avec sa grossesse. Le médecin prescrira lors un arrêt de travail traditionnel.
Qui consulter pour obtenir un arrêt de travail pendant la grossesse ?
Seul le médecin généraliste et le gynécologue peuvent délivrer un congé pathologique prénatal. Si la grossesse est suivie par une sage-femme, la femme enceinte devra donc impérativement consulter un médecin si son état de santé nécessite un arrêt maladie. La sage-femme peut en revanche prescrire un arrêt de travail classique de 15 jours maximum chez une femme enceinte présentant une grossesse physiologique, que seul un médecin pourra ensuite éventuellement prolonger.
Qu'est-ce que le congé pathologique post-natal ?
Après l'accouchement et le congé maternité (16 semaines, 6 semaines avant la date prévue de l'accouchement et 10 semaines après la naissance de l'enfant), la jeune maman peut bénéficier de ce qu'on appelle un congé pathologique post-natal. Il dure au maximum 28 jours, doit être pris sans interruption et est indemnisé comme un arrêt maladie classique (50% du salaire brut journalier) mais un complément est versé par l'employeur. Le médecin pourra le prescrire par exemple si des complications sont survenues pendant l'accouchement ou si la jeune maman souffre d'une dépression postnatale.