Peut-on prendre du paracétamol pendant la grossesse ?
Pendant la grossesse, les traitements médicamenteux doivent être utilisés avec vigilance. Quels sont les recours possibles pour calmer une douleur quand on est enceinte ? Voici les recommandations officielles concernant le paracétamol chez les femmes enceintes.
La prise de médicaments durant la grossesse doit toujours se faire avec l'accord d'un médecin, d'une sage-femme ou d'un pharmacien. Certains médicaments, comme l'ibuprofène ou l'aspirine, sont déconseillés, surtout à partir du 6ᵉ mois de grossesse, rappelle l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Qu'en est-il du paracétamol ?
Paracétamol et grossesse : quelles sont les recommandations officielles ?
L'ANSM précise que "le paracétamol peut être utilisé pendant la grossesse et l'allaitement". L'usage de tout médicament doit toujours être avalisé par un médecin, une sage-femme ou un pharmacien qui le prescrit à la femme enceinte "à la dose efficace la plus faible possible, pendant la durée la plus courte possible et à la fréquence la plus réduite possible", peut-on lire dans le dossier "Le paracétamol" de l'ANSM publié le 8 février 2024. Il sert habituellement à soulager les douleurs légères à modérées liées à la grossesse ou à faire baisser la fièvre. Néanmoins, il est recommandé de consulter un professionnel de santé en cas de douleur et de fièvre, car ces symptômes peuvent être le signe d'une pathologie nécessitant une prise en charge médicale.
Quels sont les risques à prendre du paracétamol pendant la grossesse ?
Certes, le paracétamol reste utilisable pendant la grossesse, mais ce médicament n'est pas sans danger. Au-delà des précautions liées à la grossesse elle-même, ce médicament peut entraîner de graves effets indésirables. L'ANSM avertit qu'il "peut présenter d'autres effets indésirables, notamment des lésions graves du foie dans certains cas de surdosage, pouvant conduire à des greffes du foie". Ces risques concernent particulièrement les prises répétées à forte dose, les associations avec d'autres produits contenant du paracétamol ou la consommation d'alcool, qui augmentent la toxicité pour le foie. C'est pourquoi l'automédication est fortement déconseillée : en cas de douleurs persistantes ou de fièvre, un avis médical est indispensable afin d'adapter le traitement et d'écarter tout danger.
Quelles sont les conséquences sur le fœtus ?
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé précise que "les nombreuses données portant sur les femmes enceintes ne montrent pas de risque de malformation ou de toxicité fœtale/néonatale". Elle ajoute que "plusieurs études ont étudié les risques sur le neuro-développement de l'enfant, mais les résultats sont discordants". En conclusion, le paracétamol peut donc être utilisé chez les femmes enceintes, toujours avec l'avis d'un professionnel de santé et à petite dose.
- Le paracétamol. ANSM. 8 février 2024 : https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/le-paracetamol