Accoucher dans une salle nature : à quoi ça ressemble ?

Les salles nature offrent aux futures mamans qui souhaitent accoucher sans péridurale un espace physiologique adapté. Comment ça se passe ? Sont-elles ouvertes à toutes les femmes ? Les explications d'Anh-Chi Ton, sage-femme à Paris.

Accoucher dans une salle nature : à quoi ça ressemble ?
© GHICL - Communication- Maternité Saint Vincent de Paul (Lille)

Les futures mamans ont aujourd'hui la possibilité, dans certaines maternités, d'accoucher dans ce qu'on appelle des salles nature. Elles sont exclusivement réservées aux femmes qui souhaitent accoucher sans péridurale.

Salle nature pour accoucher : qu'est-ce que c'est ?

"L'objectif d'une salle nature est d'offrir aux femmes un environnement plus chaleureux,  plus cocooning qu'une salle de naissance classique. Les femmes peuvent s'y sentir en confiance et ainsi accoucher sereinement sans péridurale", explique Anh-Chi Ton. La future maman dispose dans cette salle de tout le matériel pour aider à la dilatation du col de l'utérus et à la gestion de la douleur. Bien entendu, si la future maman change d'avis et souhaite une péridurale, ou si une complication survient, le transfert vers une salle de naissance classique, le plus souvent attenante, est possible très rapidement.

Quelles conditions pour accoucher dans une salle nature ?

L'accouchement en salle nature n'est pas accessible à toutes les futures mamans. "Elle est réservée aux grossesses simples, avec une future maman en bonne santé. Lorsqu'il s'agit d'une grossesse multiple, que le bébé a un retard de croissance ou que la maman souffre d'un diabète mal équilibré, on sait que l'accouchement sera plus à risque de complications (forceps, césarienne, prématurité etc.).", explique la sage-femme. Rappelons que l'accouchement en salle nature est exclusivement réservé aux femmes qui souhaitent accoucher sans péridurale.

A quoi ressemble une salle nature pour accoucher ?

Toutes les salles natures ne possèdent pas le même équipement, mais elles ont toutes en commun de proposer aux futurs parents un environnement beaucoup moins médicalisé qu'une salle de naissance classique. "Une salle nature ressemble à une chambre classique et pas à une salle d'examen. La lumière est tamisée, les murs peints dans des couleurs douces. On retrouve généralement une baignoire, une liane ou corde de suspension, des ballons, des coussins mais aussi parfois un tabouret d'accouchement, afin que la femme puisse accoucher assise ou accroupie si elle le souhaite", détaille Anh-Chi Ton. Certaines salles nature possèdent le matériel pour oxygéner, ventiler, les perfusions et un chariot d'urgence avec tout le matériel nécessaire pour les soins, mais il arrive aussi que ce matériel ne soit présent que dans la salle classique située à proximité.

Accoucher dans une salle nature : comment ça se passe ?

Un accouchement dans une salle nature est par essence moins médicalisé. Même si le travail et l'accouchement se déroulent dans toutes les conditions de sécurité requise, il y a moins de surveillance. "Le monitoring n'est pas continu, afin que la future maman puisse bouger tout au long du travail. Il y a moins d'examens, toutes les deux heures environ au lieu de toutes les heures. La femme peut accoucher dans n'importe quelle position : débout, couchée, accroupie, à quatre pattes.", détaille Anh-Chi Ton. La future maman peut prendre un bain, utiliser le ballon, changer de position à sa convenance. Elle est beaucoup plus libre !

Où accoucher dans une salle nature ?

Toutes les maternités, qu'elles soient privées ou publiques, ne possèdent pas de salle nature. De plus en plus d'établissements offrent toutefois cette possibilité aux futures mamans. Si vous envisagez d'accoucher sans péridurale, et souhaitez l'accouchement le plus physiologique possible, contactez rapidement les maternités proches de votre domicile pour leur demander si elles possèdent ou non une salle nature. A noter que dans certains établissements, on appelle ces salles des "espaces physiologiques"

► Consulter notre guide des maternités.

Merci à Anh-Chi Ton, sage-femme à Paris

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