Marine Boyer, gymnastique artistique : "Nous savons comment remporter une médaille à Paris"

Après sa performance aux championnats du monde en 2023, Marine Boyer met le cap sur les Jeux olympiques de Paris 2024. Rencontre avec cette gymnaste française engagée, récemment nommée Capitaine Sport Planète MAIF.

Marine Boyer, gymnastique artistique : "Nous savons comment remporter une médaille à Paris"
© Abdullah Firas/ABACA

Le 4 octobre 2023, elle décrochait une médaille historique aux championnats du monde de gymnastique artistique d'Anvers. Aux côtés de Mélanie De Jesus Dos Santos, Coline Devillard, Lorette Charpy, Morgane Osyssek et Djenna Laroui, Marine Boyer repartait avec le bronze par équipe autour du cou. Un exploit pour l'équipe de France qui n'avait pas été réalisé depuis… 1950 : "Cette médaille représente le travail de toute une équipe et de tout un staff. Il a commencé aux Jeux de Rio où nous avions fini dernière pour finalement arriver jusque sur ce podium. On s'est fait confiance et on nous a fait confiance", raconte Marine Boyer, 23 ans. De quoi donner des idées à cette spécialiste de la poutre qui a débuté la gymnastique à l'âge de 5 ans : "Avant, on savait qu'il était possible de décrocher une médaille aux Jeux de Paris, mais on n'en avait jamais tenu une entre nos mains. Désormais, on sait. Quoi faire et comment le faire."

Le partage comme leitmotiv

Six mois avant la grande échéance des Jeux olympiques de Paris, la gymnaste originaire de La Réunion était présente le dimanche 28 janvier au Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Aux côtés de six autres championnes françaises (Mélina Robert-Michon, Sandrine Gruda, Élodie Clouvel, Charlotte Bonnet, Claire Supiot-Garçon et Chloé Trespeuch), elle a été choisie pour être Capitaine Sport Planète MAIF. Tout au long de l'année, ces athlètes féminines utiliseront leur notoriété afin de sensibiliser le public aux enjeux environnementaux : "L'écologie, c'est un combat d'hier, d'aujourd'hui et de demain qui parle à tous. Je suis encore débutante, mais j'ai envie de comprendre, d'apprendre, d'échanger et de partager. En tant qu'athlète et surtout en cette année olympique, j'ai une voix qui porte et il est important pour moi de l'utiliser de la bonne manière."

Soigner chaque détail

Un engagement que Marine Boyer combine avec une préparation millimétrée, à l'INSEP, en vue de faire partie des gymnastes choisies pour représenter la France en juillet prochain. Quand on lui demande à quoi ressemble l'une de ses journées, elle raconte : "Je me lève à 8h30. Je vais à l'entraînement de 9h30 à 13h. Je rentre chez moi, je me prépare à manger et je fais obligatoirement la sieste pendant 1h au moins. Je reprends l'entraînement de 15h30 à 18h30. J'enchaîne avec le kiné à 19h avant de rentrer enfin chez moi." Un emploi du temps bien rempli auquel s'ajoutent des compétitions comme les championnats d'Europe en avril prochain et plusieurs rencontres internationales. Objectif : augmenter la difficulté au fil du temps et trouver l'enchaînement parfait qu'elle effectuera le jour J.  À 23 ans, la plus jeune des Capitaines Sport Planète MAIF est déterminée : "Le sport, c'est une école de la vie. À haut niveau, cela demande beaucoup de rigueur et de discipline. Mais j'ai aussi cette chance d'avoir une passion, de voyager, de partager. Je suis quelqu'un d'assez timide de nature et je ne me suis jamais autant trouvée que maintenant." Alors que les épreuves se tiendront dans l'Arena Bercy, la gymnaste ne sous-estime pas les conditions qu'elle pourrait rencontrer : "C'est une salle que je connais avec une ambiance de folie. Il va falloir gérer ce stress."  Marine Boyer se donne les moyens de ses ambitions : "Je rêve de faire partie de cette équipe. Je sais que ce seront mes derniers Jeux donc je ne veux rien regretter et prendre du plaisir comme jamais. Je me donne à 100 % pour aller chercher quelque chose."

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