"On a toujours planté des arbres dans notre famille" "Yves Rocher, c'est une suite d'aventures"

Jacques Rocher : Pour moi, c'est le mouvement et la proximité. Quand je regarde les choses avec rétrospective, cela a été une suite d'aventures. Une grande aventure partie de l'idée d'un homme, mon père, qui a su sortir de son territoire au fil de l'eau. Vers la Belgique, la Suisse, jusqu'à la Russie. Il n'y a pas très longtemps, j'étais au Kamtchatka un petit territoire en Russie de 350 000 km2, à 9 h d'avion de Moscou. Eh bien, il y a un magasin Yves Rocher. Pour moi, c'est ça Yves Rocher, c'est l'esprit de toujours aller vers d'autres horizons, être comme un arbre, à la fois très enraciné et avec des branches qui s'étendent.

Vous vous êtes toujours battu pour défendre les valeurs de la nature et de respect de l'Homme que votre père a bâties. Pari tenu ?

J. R. : Je ne me bats pas. Je suis plutôt dans une pensée féminine et holistique, où on fait partie d'un tout, d'un monde dans lequel chacun a son rôle à jouer, en tant qu'individu ou en tant qu'entreprise. A partir de ce moment-là, on est dans un effet de dynamique. Mon métier, c'est quoi ? Je suis un créateur de bonheur. La cosmétique, c'est une grande chance de faire ce métier. Je pourrais être vendeur de boulons... Le rayonnement, le bien-être, la séduction et le plaisir sont des mots nobles.