"On a toujours planté des arbres dans notre famille" "En Amazonie, j'avais vraiment l'impression de revenir à un stade originel"

'je n'ai pas envie d'avoir des préférences.'
"Je n'ai pas envie d'avoir des préférences." © Patrick Wallet

Quelle est l'expérience qui vous la plus marqué ?
Jacques Rocher :
Quand vous êtes dans une nature qui est originelle, où la main et le pied de l'homme ne se sont pas posés, vous prenez conscience de la magie de la vie. La première fois que je suis allé en Amazonie, j'ai vécu 15 jours en forêt avec les populations locales : ils chassaient, on mangeait du tatou ou du yoko. J'avais vraiment l'impression de revenir à un stade originel. Il y a eu à la fois un avant et un après. Par rapport au ressenti physique extrêmement fort et extraordinaire, mais aussi par rapport à cet effet de perception d'immensité.

Cela a été le déclic ?
J. R. :
Oui, cela et la rencontre d'hommes et de femmes, comme mon ami Franz Kraicberg. C'est un très grand artiste sculpteur qui a un parcours personnel impressionnant. Né en 1921 en Pologne, il a perdu toute sa famille pendant l'Holocauste. Il dit (et de citer l'un de ses ouvrages) : "La nature m'a sauvé (...). Je suis un homme totalement lié à la nature dont dépendent ma survie et ma créativité".

Au-delà de l'écologie, quelles sont vos autres passions ?
J. R. :
Je ne suis pas très doué en bricolage ! J'aime beaucoup ce qui tourne autour de la photo. J'aime beaucoup passer du temps à aller voir des expos.

"Je n'ai pas envie d'avoir des préférences."

Quel est le projet qui vous tient le plus à cœur ?
J. R. :
Je n'ai pas de priorité. Le plaisir, il est à la fois d'agir avec des femmes à travers le monde. C'est de planter des arbres sans cesse, sans relâche avec des gens qui sont motivés, mobilisés. Je n'ai pas envie d'avoir des préférences.

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