"J'ai toujours été attirée par le bien-être et les médecines douces" "Je voulais pouvoir inventer, amener quelque chose aux femmes"

Comment a démarré l'aventure Nuxe ?
Elle a débuté bien avant moi, en 1957, à un niveau certes artisanal, mais vraiment avant-gardiste et très chic. Après des études de business, j'ai eu envie de monter mon entreprise. On a racheté le laboratoire spécialisé en aromathérapie et phytothérapie avec mon père en 1989 avec l'ambition à l'époque d'en faire une marque de produits de beauté naturels vendue en pharmacie. Ça a vraiment démarré sur un coup de tête. C'est un univers ultra concurrentiel, mais je ne regrette rien. Il faut être extrêmement patient et persévérant : je n'en avais pas conscience à l'époque.

A quelles difficultés avez-vous été confrontée ?
Au début, il s'agissait d'une micro-entreprise et nous n'avions pas les moyens financiers. Nous ne pouvions pas investir partout en même temps, ce qui est normal quand on remet sur pied une entreprise... Nous avons donc décidé de partir de l'amont, c'est-à-dire de la formule, de la recherche. Ma priorité était d'avoir un laboratoire intégré. Ce sont les années labos.
Nous avons développé une force de vente plus tard, au milieu des années 90, avec l'émergence de la parapharmacie. Les pharmaciens ont commencé à nous ouvrir leurs portes et à se "glamouriser".

Un papa chercheur en pharmacie, une maman styliste de mode... Quelle a été leur influence dans cette aventure ? 
Ma mère a toujours fait très attention à sa peau. Elle a su me donner le côté féminin et le goût pour les jolies choses, tandis que mon père m'a transmis le côté scientifique et entrepreunarial. J'ai toujours été attirée par le côté bien-être, les médicaments et les médecines douces. Au sein même de la beauté, j'aime le soin. C'est finalement un choix assez naturel pour moi. Je voulais pouvoir inventer, amener quelque chose aux femmes.