Doully : L'humoriste accueille des SDF chez elle, "une évidence"

Humoriste et comédienne, Doully n'a pas toujours eu la vie rose. Et, celle qui a quitté le nid familial à l'âge de 14 ans, n'hésite pas à tendre elle-même la main à ceux dans le besoin.

Doully : L'humoriste accueille des SDF chez elle, "une évidence"
© Boyer David/ABACA

Doully ne s'en cache pas : avant l'humour et la scène, elle a vécu mille vies. Et pas les plus reluisantes. L'humoriste a connu les addictions, les graves problèmes de santé, le sevrage… Elle a même côtoyé la rue de près. Et pour cause, elle a hébergé des sans domicile fixe dans son petit appartement parisien pendant plusieurs mois. 

Doully vivait seule dans un appartement à 14 ans

À l'âge de 14 ans, Doully quite le 30m2 de ses parents près de Notre-Dame à Paris pour s'installer seule. Le cocon familial était devenu trop petit et ses parents, très ouverts d'esprit, lui faisaient suffisamment confiance pour qu'elle s'installe seule non loin de chez eux. Mais très vite, les choses basculent pour la jeune femme : addictions, fêtes, mauvaises rencontres…

Et elle ne s'en cache d'ailleurs pas : "J'avais une vie d'adulte tout en allant en cours. J'arrivais de boîte de nuit, encore bourrée avec mes talons dans le sac et je demandais une feuille à droite, un stylo à gauche". "J'avais pas mal de potes plus âgés que moi, ils vivaient seuls. J'ai accueilli tous les clochards du coin chez moi vers mes 15-16 ans. Fatalement, c'était la fête en permanence. On vivait à 8 dans 25 mètres carrés…", a-t-elle ajouté sans détour. 

Comment Doully s'est-elle retrouvée à héberger des sans domicile fixe chez elle ?

Interrogé en février dernier par Oumar Diawara sur ce pan de sa vie lors d'une interview pour FranceTV Slash, l'humoriste Doully - qui tient une chronique humoristique sur les ondes de France Inter - a expliqué les choses très simplement. "Je ne crois pas l'avoir fait dans une démarche de solidarité. Je crois vraiment que c'était un concours de circonstance", a-t-elle d'abord confié.

Avant de préciser : "C'était un peu comme des potes de la rue, une espèce d'évidence. Ça s'est fait vraiment naturellement". Et à elle d'entrer quelque peu dans les détails : "Les mecs qui vivaient chez moi c'était des mecs qui vivent en camion, qui ont un chien, qui ne se voient pas dans un taff normal". "J'ai des nouvelles d'eux de temps en temps, et ça me fait toujours plaisir, mais ils n'ont pas lâché cette vie", a finalement conclu celle qui est en tournée avec son dernier spectacle en date, Hier j'arrête. Rares sont les personnes à faire la même démarche qu'elle face à des gens dans l'extrême précarité.