Julien Blet Carcy : entretien avec le jeune créateur de la griffe Julyen Carcy Ses inspirations et coups de cœur

Au-delà de son aspect "cousual", le style Julyen Carcy se veut épuré : un travail qui met l'accent sur des pièces bien coupées, des lignes structurées, des finitions impeccables, des couleurs plutôt neutres et des matières de premier choix telles que le coton, la soie ou le lin.

Julien Blet Carcy aime le minimalisme – c'est d'ailleurs ce qui permet à ses créations d'être aussi polyvalentes, dissociables – aussi bien pour sa propre griffe que dans la mode qui l'attire. Il affectionne ainsi des enseignes grand public comme & Other Stories ou COS, même s'il pointe du doigt un déclin engendré selon lui par un manque de recherche artistique chez cette dernière. Pour ce jeune créateur engagé dans le made in France et la fabrication à la main, difficile tout de même de cautionner sans retenue des marques issues de grands groupes de l'industrie textile, où l'idéologie et les conditions de travail se heurtent à sa propre éthique.

Julien Blet Carcy évoque ainsi plus facilement les stylistes dont il admire le travail – même s'il se refuse à regarder les défilés de mode ou à considérer que l'inspiration puisse lui venir d'un d'autre créateur. Parmi eux, Emanuel Ungaro, qui fait partie de ceux qui lui ont donné envie de faire ce travail, Alber Elbaz, Alexander McQueen, Sonia Rykiel, "le Jean Paul Gaultier des années 1980 début 90", mais surtout la maison new-yorkaise Proenza Schouler, qui le fascine : "J'adore Proenza Schouler, je suis souvent attiré par les créations qui ne sont pas de mon univers. Ils [Lazaro Hernandez et Jack McCollough] ont une bonne image et ils sont cohérents", nous explique-t-il.