Pour profiter d'un palmier à l'intérieur, ce sont ces variétés faciles qu'il faut choisir

Les palmiers sont des invitations au voyage, à s'échapper de notre quotidien. Saviez-vous que sur le plan botanique, les palmiers ne sont pas des arbres ? Ce sont des herbes géantes ! Même si certains botanistes, comme Francis Hallé, remettent en question cette définition jugée un peu trop stricte.

Certains fans de palmiers les font pousser dans des serres, nous nous limiterons ici aux espèces qui peuvent pousser dans nos maisons et appartements. Ces quelques espèces ont besoin de deux choses : de la place (le pied de palmier utilise parfois beaucoup de place au sol et certains sujets peuvent atteindre 3 à 4 mètres de haut) et de la lumière (ainsi un loft lumineux ou une véranda seront optimaux pour les cultiver). Les palmiers qui sont déjà grands s'acclimatent plus difficilement, nous vous recommandons d'acheter de jeunes plants - voire des graines. Choisissez une plante aux feuilles vertes qui ne sont pas sèches sur la pointe.

Parmi les palmiers nains les plus fréquents, on trouve le Chamaedorea elegans ou le Chamaedorea seifrizzi, parmi les plus grands on peut nommer les kentias et les arecas et les rhapis font partie des plus chers. Zoom sur les variétés à adopter sans hésiter avant de découvrir des conseils d'entretien.

Areca, le palmier d'intérieur facile d'entretien

Il existe une seule espèce d'areca cultivée en intérieur : le Chrysalidocarpus lutescens. Originaire de l'Océan indien, ce palmier apprécie la chaleur des appartements et la lumière, mais pas le soleil direct qui brûle ses palmes. Il peut se développer jusqu'à 10 mètres dans son environnement naturel et 3 mètres en pot et pousse rapidement. Il ne supportera pas des températures en-dessous de 13°C. Il ne demande pas trop de place au sol ou en largeur et est facile d'entretien.

Chamaedorea, le palmier d'intérieur pour petits espaces

Ce palmier dépolluant fait partie des espèces qui conviennent aux petits appartements : il n'excède pas 2 mètres en pot.

• Le Chamaedorea seifrizii est robuste et peu exigeant en lumière, il n'aime pas les pièces trop chauffées en hiver. Il s'entretient facilement et est dépolluant.
• Le Chamaedorea elegans dépasse rarement un mètre et apprécie une température allant de 18 °C à 20 °C en été et 12 °C à 15 °C en hiver. C'est l'un des palmiers d'intérieur les plus résistants.
• Le Chamaedorea metallica est un autre palmier nain qui n'excède pas un mètre de hauteur.

Kentia, le palmier d'intérieur le plus populaire

Le kentia est le palmier le plus répandu, le plus populaire et le plus résistant. Peu exigeant, il peut supporter une atmosphère sèche, du moment qu'il reçoit assez de lumière. Son nom botanique est l'Howea fosteriana, Il est originaire de l'île de Lord Howe, au large des côtes australiennes. Cette île est d'ailleurs le seul endroit sur terre où ce palmier pousse naturellement. Il peut atteindre 3 mètres en intérieur, voire 5 mètres s'il est à l'aise. Cette plante robuste pousse lentement et ne produit qu'une palme par an. Il n'est pas rare de faire pousser plusieurs jeunes plants dans le même pot. Il se sent à l'aise dans les grandes pièces, n'aime pas les atmosphères enfumées et tolèrera mieux que les autres palmiers une exposition moins lumineuse. L'Howea fosteriana est idéal dans une pièce qui manque de lumière et est exposée aux courants d'air.

Licuala, le palmier des pros

Originaire du Vanuatu, le Licuala grandis (ou palmier cuillère) est recherché pour la forme originale de ses palmes arrondies. Il a besoin de beaucoup d'humidité et d'un bain très régulier (parfois jusqu'à deux fois par jour) : il est donc plutôt réservé aux jardiniers qui ont de l'expérience.

Livistona, le palmier d'intérieur décoratif

Originaire d'Asie du Sud-Est et d'Australie, ce palmier très décoratif s'accommode de températures basses comme de fortes chaleurs. Les feuilles du latanier peuvent se déployer sur 1 mètre de diamètre et leurs pétioles peuvent être épineux. Le livistona peut vivre plus d'un siècle. Trois espèces se cultivent en intérieur.

Phoenix, le palmier d'intérieur rustique

Le Phoenix roebelenii ou dattier du Mékong est un peu rustique (il peut supporter une température de -5°C ) et peut s'élever jusqu'à 1m50 en pot. Ses palmes peuvent atteindre 2 mètres de longueur. Il est pourvu d'épines à sa base, il faut tenir les enfants éloignés de la plante.

Rhapis, le palmier comme un bambou

Ce petit palmier est originaire des forêts du sud de la Chine et peut mesurer un à deux mètres en pot. Il est dépourvu de tronc et rappelle la silhouette du bambou. Il a besoin de lumière et d'humidité. Il atteint rarement plus d'1 mètre 50 de hauteur.

Comment entretenir un palmier d'intérieur ?

Où placer le palmier d'intérieur ? Les palmiers d'intérieur apprécient les expositions lumineuses mais pas les rayons directs du soleil. Si le palmier est grand, il sera plus à l'aise dans une pièce d'un grand volume. Les palmiers d'intérieur ont besoin d'humidité : vous pouvez par exemple installer des humidificateurs sur les radiateurs ou placer leur pot sur des galets immergés d'eau.

• Apportez de l'engrais de mars à septembre.
• Les palmiers ne nécessitent pas de taille, mais coupez régulièrement les palmes fanées.
• Rempotez-les tous les ans ou tous les deux ans.
• Dépoussiérez régulièrement les palmes avec un linge humide.

Quel arrosage pour un palmier d'intérieur ?

Originaires de zones tropicales, les palmiers sont habitués à l'humidité même si les espèces citées ici tolèrent mieux l'ambiance sèche de nos appartements. 

• Arrosez votre palmier de préférence avec une eau non calcaire à température ambiante.
• Au printemps et en été, arrosez copieusement et laissez la motte humide. Vous pouvez également vaporiser de l'eau régulièrement pour l'humidifier. Si possible, bassinez régulièrement.
• En hiver, réduisez les apports d'eau.

Vrais palmiers, faux palmiers et cocotiers

On confond souvent cocotier et palmier : le cocotier est en réalité une espèce de palmier. Dans nos intérieurs, on peut cultiver le Cocos nucifera. Il ne tolère pas les températures en-dessous de 10 °C. L'idéal pour le cultiver est une température se situant autour de 25°C. Il a besoin de beaucoup d'humidité.

Par ailleurs, faites attention aux faux-semblants, certaines plantes ont l'allure du palmier mais n'appartiennent pas à cette famille sur le plan botanique :

• Le cyca ressemble à un palmier mais c'est en réalité une ancienne plante fossile, comme le gingko bilboa. Il est apparu sur terre 100 millions d'années avant les palmiers ! Il ne se cultive donc pas comme un palmier.
• Le dragonnier ressemble à un palmier et s'entretient comme cette plante, mais il ne fait pas partie de cette famille.
• Le yucca est aussi une espèce ancienne, mais malgré sa ressemblance, ce n'est pas non plus un palmier.
• Et un dernier piège, le Brighamia insignis, pourtant appelé "palmier hawaïen" est une plante succulente.