Peu de gens le savent : derrière ce slogan beauté culte se cache une histoire étonnante
Il est même devenu une expression courante, voici pourquoi.

Ce slogan est devenu une véritable phrase culte, instantanément reconnaissable, et rime avec la promesse de beauté et de luxe. Mais peu de gens savent que derrière cette formule simple se cache une histoire surprenante, presque improbable.
Dans les années 70, la publicité regorgeait de stéréotypes féminins. Mais une jeune créatrice de 23 ans allait bousculer les codes. Chargée d'une campagne pour la coloration Préférence de L'Oréal Paris, Ilon Specht invente en 1971 un slogan devenu culte. Né d'un coup de colère, il reflète son rejet des clichés publicitaires de l'époque. " J'étais révoltée par cette vision traditionnelle de la femme. Je refusais d'écrire un énième spot sur l'idée de plaire aux hommes. Alors j'ai simplement pensé : Allez vous faire foutre. Et j'ai rédigé le texte en cinq minutes ", confiait-elle déjà au Monde en 2011. Vous l'aurez deviné, il s'agit du célèbre slogan " Parce que je le vaux bien ".
Le succès commercial est immédiat. Très vite, l'accroche publicitaire est sur toutes les lèvres. Au-delà de la simple promotion d'un produit cosmétique, le slogan véhicule une nouvelle image de la beauté : celle d'un pouvoir d'affirmation pour toutes les femmes Incarné depuis plus de 50 ans par toutes les égéries L'Oréal Paris (de Jane Fonda à Eva Longoria en passant par Isabelle Adjani) et traduit en 40 langues, la formule résonne dans l'imaginaire collectif comme un message d'émancipation et de confiance en soi.
Cette incroyable histoire fait aujourd'hui l'objet d'un documentaire intitulé The Final Copy of Ilon Specht, disponible le 8 mars sur Prime Vidéo dans lequel on retrouve un témoignage poignant d'Ilon Specht décédée en avril 2024. " Ce que j'ai trouvé profond, dès que j'ai parlé à Ilon et quand j'ai parlé à sa famille, c'est que ces mots, " Parce que je le vaux bien ", qui sont devenus plus tard " Parce que vous le valez bien ", — ces mots parlaient de qui elle était. Et ce sont des idées qu'elle incarnait. Ce n'était pas juste une phrase désinvolte ", explique Ben Proudfoot, le réalisateur du documentaire qui a remporté le prix du meilleur court métrage documentaire au Lunenburg Doc Festival, au Hot Springs Documentary Film Festival avec ce film.
Et dire qu'à l'origine, ce slogan n'était qu'une simple phrase griffonnée sur un bout de papier, destinée à convaincre… avant de conquérir le monde.