Patchs anti-imperfections : comment les choisir et les rendre encore plus efficaces contre les boutons selon un expert

Avec l'arrivée du printemps et des premiers rayons du soleil, les patchs anti-imperfections ciblant en particulier les boutons, n'ont jamais été aussi populaires. Sur TikTok, les variétés déferlent : tantôt classiques, tantôt présentées sous un aspect plus ludique et coloré (emoji, fleur). Depuis quelques années, on assiste à une véritable explosion de l'acné qui non seulement continue de toucher les adolescents, mais aussi certains adultes. Interrogé par Le Journal des Femmes, Cyrille Telinge, fondateur de Novexpert et expert en biochimie cutanée, répond à vos questions sur le sujet. 

Patchs anti-imperfections : comment ça marche ? 

Loin d'être réservé qu'aux adolescents, l'acné persiste aujourd'hui chez de plus en plus d'adultes. Les causes de cette augmentation sont encore incertaines : certains pointent le stress, d'autres une mauvaise alimentation, une exposition prolongée au soleil, ou encore la pollution de l'air ambiant, autant de raisons pouvant causer l'acné inflammatoire. Face à cette recrudescence, la cosmétique a redoublé d'ingéniosité pour proposer des solutions ciblées. Moins abrasifs qu'un peeling, les patchs anti-imperfections agissent directement sur la zone enflammée, en la traitant en profondeur. À noter qu'ils sont conçus pour traiter différents types de boutons cutanés : boutons d'acné, boutons de chaleur, boutons de stress, boutons de grossesse ou boutons de vieillissement, même si son efficacité est meilleure sur les boutons en début de formation.  

Quel est donc leur intérêt face aux produits anti-acné déjà existants sur le marché ? Les patchs anti-boutons, également appelés patchs hydrocolloïdes, possèdent deux facettes, explique Cyrille Telinge, agissant à la fois sur la couche externe et la couche interne de l'épiderme. D'abord, ils vont absorber l'excès de sébum en attirant vers l'extérieur le contenu du bouton pour l'emprisonner dans un gel purifiant. Dans un second temps, le patch va réduire l'apport en oxygène de la zone ciblée pour augmenter la pénétration des actifs dans la peau sans l'irriter, maximisant ainsi leurs effets. Troisième avantage : la présence d'hydrocolloïde dans le patch qui va préserver l'humidité autour du bouton, aidant à sa cicatrisation. "Une bonne cicatrisation nécessite toujours un taux d'humidité assez élevé" rappelle le spécialiste.   

Comment choisir des patchs adaptés à son type de peau ? 

Sur les réseaux sociaux, de nouveaux patchs émergent chaque jour et il peut être difficile de savoir quels sont ceux qui sont adaptés à notre peau. "Les premières choses à regarder lorsqu'on choisit un patch sont les actifs", explique Cyrille. Il en existe différents types, mais un patch performant est généralement composé de trois éléments : un actif exfoliant qui va aider à traiter et à purifier le bouton (AHA, BHA et PHA), un actif hydratant ou adoucissant, empêchant l'irritation de la peau et un actif bactéricide aux propriétés assainissantes. Si vous avez de vrais boutons enflammés, privilégiez les patchs renforcés en acide salicylique, en huile d'arbre à thé ou en rétinol. En revanche, si vous avez la peau sensible, misez sur des formules plus douces et couplées à de nombreux actifs hydratants (acide hyaluronique, niacinamide, aloe vera, acide polyglutamique, provitamine B5). 

Quand utiliser ses patchs anti-boutons pour maximiser les résultats ? 

Les patchs anti-imperfections s'utilisent surtout sur les boutons en relief pendant la nuit. Pour cela, un bon nettoyage préalable est de rigueur : misez sur un double nettoyage doux (de préférence avec un nettoyant en huile puis un nettoyant mousseux) puis venez tout doucement sécher votre visage. Il ne vous reste plus qu'à appliquer vos patchs sur votre peau propre et à laisser poser toute la nuit. Le lendemain, retirez-les et le tour est joué. Veillez malgré tout à ne pas appliquer les patchs trop souvent ni les faire poser trop longtemps pour éviter d'abîmer votre peau, poursuit Cyrille. Une fois l'opération de nettoyage et de purification effectuée, il faut laisser faire la cicatrisation. Ainsi, lorsque vous apercevez une légère rétraction de la peau, la couleur du bouton passant du rouge au rose, c'est que la cicatrisation a débuté et qu'il faut jeter votre patch. "Vous n'avez pas besoin d'attendre que le bouton devienne blanc pour le retirer, le travail est fait". conclut l'expert.