Ysl Beauté adopte une démarche socialement responsable avec les Jardins de l'Ourika

Engagée auprès des femmes marocaines depuis plus de cinq ans, Yves Saint Laurent Beauté soutient la communauté locale en achetant leur production de plantes.

Ysl Beauté adopte une démarche socialement responsable avec les Jardins de l'Ourika
© Service presse

Tout a commencé avec le safran. Les équipes de YSL beauté travaillent alors au lancement d'une nouvelle gamme de soins. Elles identifient un pistil de qualité poussant dans la vallée de l'Ourika, au Maroc et se rapprochent de la communauté locale féminine pour le récolter. La Ligne Premium Or Rouge, élaborée à partir de safran, sort en 2014. Les cueilleuses – 32 au total, âgées entre 25 et 60 ans - se structurent progressivement et finissent par se regrouper en coopérative. YSL Beauté leur assure un volume de travail sur trois ans. "Nous leur commandons des plantes et une fois séchées, elles sont expédiées en France. Aujourd'hui, nous disposons d'une dizaine d'espèces - safran, calendula, grenade, feuilles de noyer, etc - qui entrent déjà dans nos formules", explique Caroline Nègre, directrice scientifique en charge du projet des Jardins.

Une affaire de femmes

"Elles n'ont pas encore atteint l'autonomie financière totale mais ces revenus leur permettent de payer certaines charges. Cela apporte un vrai changement à leur vie de famille et à celle du village", ajoute Caroline Nègre. Pour continuer à soutenir, et développer ce projet, de nouvelles parcelles sont désormais mises à la disposition de la coopérative. Depuis le mois de mai, les femmes accèdent aux Jardins YSL Beauté de l'Ourika, dessinés par les paysagistes Arnaud Maurières et Eric Ossart, avec la présence d'experts scientifiques, agronomiques. "Nous leur avons demandé de travailler sur des champs de production et sur une parcelle test pour observer les plantes qui se développent, ou pas, dans la vallée", poursuit la directrice scientifique. Une fois les fleurs fanées, elles sont remplacées pour garantir à la coopérative une certaine rentabilité. L'été dernier, un plan de culture de céréales a été défini afin de régénérer le sol. "Une fois que nous avons récupéré nos volumes, les femmes peuvent se servir dans la récolte", glisse Caroline Nègre. "Elles sont heureuses et fières du projet". L'initiative, durable, permet ainsi à chaque partie de trouver son intérêt.