A la rentrée, les cheveux sont à l'honneur au musée du quai Branly

L'exposition "Cheveux Chéris" ouvrira ses portes en septembre prochain au musée du quai Branly. Au programme, des centaines de peintures, sculptures, photographies et supports multimédias révélant l'histoire et les secrets du cheveu. Un voyage capillaire, artistique et culturel qui vaut le coup d'œil.

A la rentrée, les cheveux sont à l'honneur au musée du quai Branly
© sdp/MuséeBranly

Le musée du quai Branly lève le voile sur les mystères de notre chevelure. L'exposition se tiendra du 18 septembre 2012 au 17 juillet 2013. 

"Cheveux chéris : frivolité et trophées" propose trois étapes. Une partie "frivolité", ensuite une collection sur la symbolique de la "perte", et enfin un espace dédié aux "pouvoirs" du cheveu.

Dites moi quelle est votre coiffure je vous dirai qui vous êtes

vignettefemme
Métisse Tagalo-chinoise © sdp/muséeBranly

Blonds, bruns, roux, lisses ou crépus : les cheveux reflètent l'histoire de chacune. Miroir du temps qui passe, d'une culture d'origine, d'un passé, d'une anecdote etc. Les œuvres exposées nous rappellent que la coiffure est une part de nous même...

Les couleurs de cheveux s'associent à des images stéréotypées. Le coup de coeur pour la blondeur féminine remonterait à la préhistoire. La blonde incarnait la sainte, la mère. L'exposition révèle avec justesse la transition aujourd'hui vers le cliché de la blonde superficielle. De même pour la brune qui serait plutôt aventurière et la rousse dramatique.

L'exposition relie également cheveux et classe sociale. La longue chevelure de l'homme préhistorique s'est vue au fil du temps associée à l'artiste, au roi franc, ou encore à l'idée de deuil ou de rébellion. Les cheveux courts incarnent quant à eux le sentiment d'évolution de l'homme moderne. Le crâne rasé renverrait plutôt à l'idée de soumission (en référence au prisonnier), de rébellion sociale, ou de motivations religieuses.

Un atout charme qui n'a ni époque, ni frontière

vignettetableau
Pirates normands au 9e siècle © sdp/muséeQuaiBranly

Décodez le langage de la séduction capillaire au croisement d'œuvres anciennes et modernes. Chignons, tresses, nattes, boucles... Selon les diktats beauté des cultures et des époques, les coupes de cheveux ont un sens bien précis côté coeur.

Le cheveu : un symbole décrypté au peigne fin

Symbole du temps qui passe et de la mort, il est aussi un objet magique (relique, talisman). Dans certaines cultures, des parures sont confectionnées spécialement pour lui. Noué, filé ou bien tissé, le cheveu revêt alors un message symbolique pour évoquer le souvenir d'une absence, d'un proche perdu. Un ornement quasi sacré, aux frontières du réel, qui contentera les assoifées de mystère...

La coupe de cheveux est aussi perçue comme un rite de passage. Une sorte de métamorphose qui conditionne le passage vers un nouvel âge, un nouveau statut, un nouveau moi !

Pour en (sa)voir plus, rendez-vous au musée du quai Branly dès le 18 septembre prochain.

site : www.quaibranly.fr

  Et toujours :

L'agenda des expositions parisiennes