Entretien avec une créatrice de joaillerie de luxe "Je souhaite que la joaillerie soit accessible à plus de femmes"

susie otero souhaite rendre accessible la joaillerie à plus de femmes
Susie Otero souhaite rendre accessible la joaillerie à plus de femmes © Susie Otero

Est-ce une de vos volontés de rendre le luxe plus accessible ?
Oui, tout à fait. La joaillerie ne doit pas être forcément chère pour que ce soit de la joaillerie. Je souhaite qu'elle soit accessible à plus de femmes, que celles-ci puissent acheter des bijoux elles-mêmes. Ce qui est le contraire de la haute joaillerie chez Cartier par exemple. Mais le bijou est encore un domaine où la femme garde la dépendance par rapport à l'homme. Cela commence à changer avec cette nouvelle indépendance où la femme achète tout, mais cela reste encore très récent pour les bijoux. Il y a encore un frein un peu psychologique et le budget reste aussi limité. Et dans la culture, le bijou, on le reçoit. Même si le côté sentimental est un peu en train de disparaître.

Le facteur prix est donc un critère que vous prenez en compte ?
En effet, quand on crée un bijou, on le fait dans un objectif de prix. Cela rentre en ligne de compte pour le choix des pierres et des différentes matières. D'où la difficulté de faire du créatif, ou entrée de gamme, avec une limite de prix.

Qu'en est-il côté implantation ?
Pour ce qui est des points de vente, j'ai évidemment commencé à m'implanter en France, à Paris puis en province. Cela en fait maintenant une soixantaine dans l'hexagone. Tout de suite après, le Japon avec un client qui a plusieurs boutiques. Je suis également présente dans les DOM-TOM, en Belgique, en Russie et en Suisse. Pour 2010-2011, j'envisage de développer le marché de l'Asie, et plus précisément en Chine.

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