Stéphane Rolland : entretien avec le créateur haute couture "Je ne suis pas un créateur capricieux"

 

Comment gère-t-on le stress à J-5 ?

dans l'atelier de stéphane rolland, quelques jours avant le défilé. 
Dans l'atelier de Stéphane Rolland, quelques jours avant le défilé.  © Le Journal des Femmes / Cécile Debise

Chaque collection se passe différemment et est une nouvelle expérience. J'essaye dans la mesure du possible de ne jamais montrer mon stress. En ce moment j'ai un peu de difficultés je l'avoue, mais j'essaye de ne pas le transmettre. Le seul moment où je commence à être un peu excité, un peu nerveux et un peu « out of control », c'est vraiment cinq minutes avant le démarrage du défilé.
J'ai horreur de perdre le contrôle, je déteste ça. Je suis quelqu'un qui est la plupart du temps, extrêmement sous contrôle, qui a un très grand sens du « self control ». J'ai été élevé avec une éducation à la fois méridionale, latine et anglaise. C'est-à-dire que dans ma famille on m'a toujours dit « Never explain, never complain » : ce n'est pas toujours bon mais ça fait partie de moi et c'est comme ça.

Avec moi les collections se commencent assez tôt mais en plusieurs phases. Et comme les écrivains, j'ai de temps en temps l'angoisse de la page blanche, il y a des périodes comme ça d'accalmie et c'est vrai que parfois il y a des idées fortes qui viennent à la dernière minute, qui stressent un peu mes ateliers mais, dans la mesure du possible, j'essaye de m'organiser pour que mes ateliers n'aient pas à pâtir des caprices du créateur. Je ne suis pas un créateur capricieux.

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