Décès du bébé à Port-Royal : la maternité hors de cause ?

D'après les premiers résultats de l'enquête interne de l'Assistance publique des Hôpitaux de Paris, le décès du bébé in utéro ne serait pas lié au manque de places.

Décès du bébé à Port-Royal : la maternité hors de cause ?
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Contrairement à ce qu'affirme le couple, la maternité de Port-Royal ne serait pas directement responsable de la mort de leur bébé in utéro. En effet, d'après leurs dires, le service était saturé et le nombre de lits n'était pas suffisant. Une affirmation que viennent contredire les premières conclusions de l'enquête interne de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris. "Les effectifs soignants, médicaux et paramédicaux, étaient au complet et que la disponibilité des lits et des salles permettait de recevoir les urgences", annonce l'AP-HP lundi soir dans un communiqué.
Si les lits étaient en nombre, pourquoi la patiente a-t-elle été renvoyée chez elle ? Selon le communiqué, "l'examen médical de cette patiente n'a pas conduit à la décision de la prendre en charge en urgence". Toutefois, l'enquête continue puisque le corps du bébé sera autopsié ce mardi matin et l'enquête administrative réclamée par la ministre de la Santé dévoilera ses résultats en mars prochain.

Un autre couple porte plainte

Malheureusement, ce décès de bébé in utéro ne serait pas le premier à la maternité de Port-Royal. Un autre couple s'est fait connaître et devrait déposer une plainte "dans les jours qui viennent", selon son avocate. Suivie elle aussi pour une grossesse à risques, la patiente aurait perdu son enfant in utéro en novembre 2011. Venue une première fois à la maternité, le jour de son terme, pour demander une césarienne, elle aurait été renvoyée chez elle car son col de l'utérus n'était pas assez dilaté. Revenue le lendemain, elle aurait été placée sous monitoring et aurait réalisé que les battements du cœur du bébé devenaient imperceptibles. Ce n'est que 25 minutes plus tard que l'équipe constate que le cœur s'est définitivement arrêté. Selon la jeune femme, le service était dépassé par les évènements : "J'ai eu l'impression que tout le monde était débordé, ça courait dans tous les sens. Tout est à la chaîne", témoigne-t-elle dans Libération.

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