Quand la coiffure se met au service de la lutte contre le cancer

Emeranca Luzolo, fondatrice des salons BrasilHair est une femme d'affaires au grand cœur. Pour apporter sa pierre à l'édifice de la lutte contre le cancer, elle a décidé de mener à bien un projet inédit. Celui d'organiser la première élection de Miss Brésil France. Interview.

Quand la coiffure se met au service de la lutte contre le cancer
© SdP - BrasilHair

Emeranca, comment avez-vous démarré votre activité dans la coiffure ?
Emerance Luzolo : J'ai ouvert mon premier salon au Brésil. C'est un pays où les femmes accordent une très grande place à la beauté. Le culte du corps est omniprésent et il est important d'être toujours apprêtée et impeccable. Ma spécialité était la distribution de compléments capillaires comme les extensions et les perruques. Les ateliers de fabrication étant basés au Brésil.

Comment vous est venue l'idée de vous implanter en France ?
E.L : Avant de m'installer à Paris, je suis venue plusieurs fois en France. Et j'ai constaté qu'il y avait un réel besoin en termes de compléments capillaires. Beaucoup d'extensions se faisaient avec des cheveux de mauvaise qualité, voire synthétiques.
Je savais que mon expertise pouvait trouver une clientèle importante. C'est pourquoi j'ai ouvert mon premier salon au cœur de la capitale en 2007.

Pourquoi vous sentez-vous concernée par la lutte contre le cancer ?
E.L : Chez Brasilhair, nous sommes spécialisés dans la fabrication d'extensions mais aussi de perruques. Dès le début de mon activité, j'ai été confrontée à la détresse des femmes atteintes de cette maladie. Elles pleuraient souvent et me confiaient qu'elles ne sentaient plus jolies, plus féminines. J'ai donc endossé le rôle de confidente et de conseillère. Je leur interdisais de baisser les bras. Par la suite, j'ai créé des ateliers d'auto-maquillage, de confection de sa propre perruque et des cours d'estime de soi. Des services entièrement gratuits. Le tout pour les aider à retrouver goût à la vie mais aussi pour qu'elles se sentent de nouveau féminines.

Avez-vous eu envie d'aller plus loin dans votre démarche ?
E.L : Bien sûr ! J'ai créé Brasilhair humanitaire en 2011 pour venir en aide à toutes les femmes atteintes du cancer. Les ateliers sont depuis associés à cette cause. Par ailleurs, il faut savoir que nous sommes adhérents à la charte de la sécurité sociale car nous ne proposons que des perruques fabriquées dans le strict respect des conditions imposées par ladite charte. Ainsi, nos prestations de compléments capillaires sont remboursées pour les personnes atteintes.

Comment avez-vous eu l'idée de créer l'élection de Miss Brésil France ?
E.L : J'ai été approchée par un hôpital de Bahia au Brésil menacé de fermer ses portes, faute de moyens. Ils m'ont demandé si je pouvais les aider. N'ayant pas les fonds à disposition, j'ai décidé de mettre en place un événement d'envergure grâce auquel nous pourrons récolter de l'argent et aider cet hôpital ainsi que la recherche.

Alors, Miss Brésil France, qu'est-ce que c'est ?
E.L : J'ai créé le comité Miss Brésil France en 2012. Le 21 septembre prochain, lors d'une soirée de gala au Carrousel du Louvre, 12 jeunes femmes participeront à l'élection de Miss Brésil France. Une seule sera élue. Les présélections ont été faites le samedi 8 juin. Les 12 finalistes sont désormais entre les mains des professionnels qui composent le comité. Parmi eux, Zaza Fernandes, metteur en scène et chorégraphe, connu pour son fameux "Lavage de la Madeleine", un événement festif parisien incontournable. Parmi les membres du jury présents le 21 septembre prochain, on retrouvera également Marcel Desailly, mais aussi Cristina Cordula, présidente du jury et de la soirée.

"Miss Brésil France incarnera les valeurs brésiliennes comme la persévérance, la générosité."

Quelles ont été les conditions pour se présenter aux présélections ?
E.L : Il fallait être âgée de 17 à 27 ans, être brésilienne ou d'origine brésilienne et vivre en France. Nous avons volontairement écarté les critères physiques et les mensurations. Nous voulions des femmes qui représentent avant tout la beauté brésilienne. Et comme vous le savez, mes compatriotes sont connues pour avoir de jolies courbes !

Que représentera cette première Miss Brésil France ?
E.L : Elle incarnera les valeurs brésiliennes comme la persévérance, la générosité. Elle ne devra pas seulement être belle, elle devra aussi faire preuve de force et d'une grande humanité. Parmi les 12 finalistes, on retrouve tout le métissage brésilien. Il y a des jeunes femmes très claires, d'autres sont noires. On voulait que la mixité du peuple soit représentée dans cette élection.

Quels fonds seront reversés à la lutte contre le cancer ?
E.L : Les bénéfices de la soirée seront entièrement reversés et répartis entre le pôle de cancérologie de l'hôpital Aristides Maltes de Bahia, mais aussi à L'institut René Curie et à l'hôpital René Huguenin de Paris. Nous avons fixés le prix d'une entrée à 300 euros. Le tarif comprend la soirée, ainsi que le dîner gastronomique et la soirée dansante. Nous nous sommes également associés à des artistes brésiliens et français qui seront exposés au Carrousel le jour J. Chacun mettra trois de ses œuvres à la vente. La recette sera également reversée à la cause. Nous attendons du monde pour faire de cette soirée un très bel événement sous le signe de la beauté mais de la solidarité avant tout.

Retrouvez toutes les informations sur le site de Miss Brésil France

Réservez votre place à la soirée de gala du 21 septembre pour découvrir la première Miss Brésil France sur les sites de la FNAC et Carrefour Spectacles