A Paris, une mode tout en douceur
Après New York, Londres et Milan, les modeuses du monde entier ont posé leurs valises à Paris, capitale absolue de la mode, qui a conclu en beauté les présentations prêt-à-porter printemps-été 2010.
Une centaine de défilés, des soirées VIP... Entre le 30 septembre et le 8 octobre 2009, de nombreux événements se sont déroulés à Paris, dans le cadre de la fashion week.
L'été 2010 joue la carte du tendre
La saison printemps-été 2010 sera placée sous le signe d'une féminité rassurante et d'une infinie douceur. Finies les lignes dures, les couleurs criardes et les accessoires cloutés, très années 1980. On optera désormais pour des teintes douces comme le beige, le camel, le vieux rose ou les couleurs pastel.
Côté matière, le cuir est omniprésent. Il se porte en robe, en jupe ou en veste dans des teintes douces chez Chloé ou Hermès ou agrémente simplement les vêtements sous forme de boutons ou d'empiècements.
Autre grande tendance : la lingerie se dévoile, les dessous prennent le dessus à travers des dentelles chez Stella McCartney, des robes façon combinaisons en soie chez Dior, ou des soutiens-gorge qui apparaissent sous les tops.
Un petit air de campagne soufflera également sur la mode. Chanel a ainsi présenté une collection très champêtre composée notamment de robes en crochet et de mules-sabots.
Une programmation riche...
Après quelques hésitations, la semaine de la mode parisienne a bien compté neuf jours de défilés, et non huit comme on le craignait il y a quelques mois. Elle a même progressé avec quelque 94 présentations officielles, contre 91 sur la saison automne-hiver 2009-2010. Des chiffres qui confèrent à Paris la première place devant ses rivales New York et Milan.
Les maisons qui défilaient habituellement le dernier jour, comme Louis Vuitton ou Miu Miu, se sont en effet rabattues sur la huitième journée. Elles ont ainsi laissé la place aux nouveaux talents, tels que le Britannique Giles Deacon ou la Roumaine Ingrid Vlasov.
... mais un grand absent
Chanel, Dior, Gaultier ou Balenciaga... Si les grandes maisons françaises ont été présentes cette semaine, le nom de Christian Lacroix a manqué à l'appel. Pour la première fois depuis une dizaine d'années, le créateur arlésien dont la société est en redressement judiciaire depuis le mois de juin, n'avait malheureusement aucune collection à présenter. Faute d'être sur les podiums, le couturier a été dans tous les esprits.
Quelques changements notables
Cette fashion week parisienne a été marquée par l'arrivée de nouvelles têtes dans plusieurs maisons de couture. On citera tout d'abord le défilé Emanuel Ungaro, dont la direction artistique est désormais assurée par l'Espagnole Estrella Archs, assistée de la fashionista américaine Lindsay Lohan. L'objectif de ce tandem de choc était de redonner un coup de fouet, et de jeune, à la maison dont les ventes n'ont pas progressé ces trois dernières saisons. Mais le résultat est mitigé : les micro-robes très "jet set" n'ont pas conquis la critique.
Chez Nina Ricci, le Britannique Peter Cropping a succédé au Belge Olivier Theyskens. L'ancien bras droit de Marc Jacobs chez Louis Vuitton avait pour mission de redonner un style à la maison qui fêtera bientôt ses 80 ans. Le créateur a réussi son entrée en livrant un vestiaire romantique et délicat, dont les roses et autres teintes pâles, ou les dentelles évoquent la lingerie.
Autre changement, chez Cacharel... Après être passé chez Celine et Lanvin, Cédric Charlier a été choisi pour apporter un nouveau souffle à la maison reine du Liberty. Le jeune Belge s'est ainsi appuyé sur la chemise et la robe, les pièces stars de la marque, pour les moderniser.
La programmation a également fait une place à la maison Rochas qui présentait jusqu'ici ses collections en showroom. Pour cette deuxième saison de collaboration, l'ancien bras droit de Donatella Versace, Marco Zanini, était bel et bien sur un podium avec une collection inspirée de L'Amant de Marguerite Duras, évoquant l'Indochine des années 1930.
Citons enfin la maison Celine qui a présenté la première collection dessinée par Phoebe Philo, élevée au rang de styliste star après son passage remarqué chez Chloé. Cette dernière a imaginé un vestaire impeccable, d'une grande simplicité mais d'une élégance folle.
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