Ce nouveau protocole, validé par le Samu, met fin aux retards dans les transports

Les usagers du métro et du RER d'Ile-de-France la redoutent chaque jour et la connaissent même parfois par cœur : "le trafic est interrompu en raison d'un malaise voyageur". Résultat : les stations de métro et de RER d'Île-de-France sont toujours perturbées, suscitant l'irritation des usagers face aux retards engendrés. Mais derrière cette appellation se cache une réalité bien plus complexe qu'il n'y paraît. Un "malaise voyageur" peut en effet désigner une multitude de situations, allant d'un simple vertige ou d'un malaise passager à des situations plus graves comme un arrêt cardiaque. Bien que la majorité de ces incidents soient des malaises légers, représentant 98 % des cas, leur gestion peut s'avérer complexe.

Car jusqu'alors, il était recommandé de mettre la personne en position latérale de sécurité jusqu'à l'arrivée des secours. C'est la raison pour laquelle la rame pouvait être ralentie de longues minutes, bloquant parfois la circulation sur l'ensemble de la ligne par la même occasion. Pourtant, ce n'est pas du tout ce protocole qui est appliqué dans les autres pays. "Quand il y a un malaise voyageur, il faut faire comme à Londres ou à Tokyo, il faut sortir la personne de la rame", a précisé sur BFM Business Valérie Pécresse, Présidente d'Île-de-France Mobilités (IDFM).

Désormais, c'est donc ce qui sera mis en place dans les stations de métro et de RER, le Samu ayant validé ce même protocole. Ainsi, les voyageurs malades seront immédiatement évacués des trains de manière à ce qu'une aide leur soit apportée sur le quai. Une solution qui est par ailleurs plus accessible pour les secouristes. Rappelons que l'an dernier, plus de 700 trains ont été bloqués à cause des "malaises voyageurs", impactant 3,4 millions de voyageurs.

Et ce n'est pas tout, en ce qui concerne les colis abandonnés ou suspects, des brigades cynophiles "vont être déployées pour lever les doutes" a annoncé Valérie Pécresse, qui estime que l'intervention ne devrait pas prendre plus de 10 à 15 minutes. Une solution qui devrait être plus rapide et moins perturbante que l'attente des équipes de déminage à chaque colis suspect identifié.