Ce voyage en train détient un record de retard en France (et pourtant y avait pas de grève)

La SNCF est célèbre pour ses grèves régulières mais aussi pour ses retards. Savez-vous quel trajet détient le record du pire en France ? Un indice : vous auriez pu aller à l'autre bout du monde pendant ce temps-là...

Ce voyage en train détient un record de retard en France (et pourtant y avait pas de grève)
© SYSPEO/SIPA

Aux yeux de millions de voyageurs, la SNCF fait vraiment partie des pires entreprises de France. La faute à des grèves à répétition, avec l'éternelle menace pendant les fêtes de fin d'année, mais aussi en raison de ses retards fréquents. Les passagers de ce trajet se souviendront sans doute pour toujours de l'enfer qu'ils ont vécu à bord...

De nombreux retards au départ de la capitale

Alors qu'une grève aura lieu ce week-end, la SNCF est avant tout connue pour ses retards. Des trajets ont déjà mis 17 heures : c'est le cas d'un Paris - Toulouse, en raison d'un accident qui a provoqué de forts ralentissements. Certains ont pu quitter le train ou ont été évacués dans des hôtels, mais d'autres passagers ont dû passer la nuit dans le train. 17 heures également pour un Montpellier - Rennes. Le problème ? Divers incidents, problème de rame, malaise voyageur !

Des retards depuis Paris sont également fréquents : 14 heures pour un Paris - Clermont-Ferrand sous la canicule sans toilettes ni climatisation à l'été 2019 ou un Paris - Lille en 7 heures pour une panne du système de freinage. Il y a eu aussi Paris - Toulouse qui a pris plus de 10 h à cause d'un incident avec des blaireaux ou 9 h, alors que le train devait battre un record de vitesse de 4 h. 

Combien d'heures de retard au total ?

Bien que les départs de Paris soient riches en émotions, le record de retard est détenu par le trajet Portbou (au sud de Perpignan) à destination de Strasbourg. En décembre 2010, 600 passagers ont subi un allongement d'un trajet déjà long de 13h30 de train : au total, le périple aura duré finalement 26 heures ! C'est encore plus long que d'aller en Australie ou en Nouvelle-Zélande. La raison ? Une "succession exceptionnelle d'incidents" selon la SNCF, sommée de s'expliquer à l'époque, et qui avait détaillé tout ce qui s'était passé sur ce trajet de l'angoisse.

Après cette situation de crise, la SNCF a remboursé les voyageurs, et leur a offert un aller-retour gratuit. "Il s'agit d'un incident grave mais isolé dans une période de grand froid et de neige où 97 % des trains ont circulé", se justifiait alors l'entreprise ferroviaire.