Le meilleur conseil de psy pour supporter Noël après une séparation : il aide à tenir
Les fêtes peuvent devenir une source d'angoisse et de solitude après une séparation voire un divorce.
Noël n'est pas une période comme les autres. Contrairement aux grandes vacances, où l'on peut plus facilement se retrouver seul sans que cela choque, les fêtes de fin d'année restent profondément associées à la famille, au couple, à la stabilité. On y retrouve des traditions, des rituels, mais également des habitudes parfois ancrées depuis l'enfance. C'est le temps des retrouvailles et des cadeaux. Alors quand une séparation ou un divorce survient, ce premier Noël peut agir comme un révélateur brutal. "C'est souvent à ce moment-là que l'on prend pleinement conscience de la séparation", débute la thérapeute de couple Évelyne Dillenseger. Entre nostalgie, tristesse et regard des autres, cette période peut émotionnellement être éprouvante. Voici ses conseils pour traverser ce cap sans se faire violence. Idéalement, il faut tous les suivre mais si vous n'en gardez qu'un seul et qu'il vous redonne du baume au coeur, c'est déjà gagné.
- Accepter que Noël soit plus difficile cette année : Le premier réflexe est habituellement de vouloir "faire bonne figure". Pourtant, selon la thérapeute, il est essentiel de ne pas nier ce que l'on ressent. "Oui, ce Noël peut être triste. Et c'est normal. C'était une autre vie, avec d'autres repères", rappelle-t-elle. Divorce ou séparation ne sont pas un échec, mais une expérience de vie parmi d'autres. Autorisez-vous à pleurer, à être mélancolique, à ressentir cette nostalgie sans culpabiliser.
- Vivre ses émotions au lieu de les fuir : Les fêtes peuvent accentuer le contraste entre l'image idéalisée du bonheur et la réalité intérieure. Plutôt que de lutter contre ces émotions, accueillez-les. "Noël est aussi un moment où l'on se repose, où l'on n'est plus dans le rythme du travail. Les émotions remontent davantage", observe Évelyne Dillenseger. C'est justement l'occasion de faire un point intérieur sur ce que l'on a perdu, mais aussi ce que l'on a construit, appris et gagné.
- Ne pas rester seul coûte que coûte : Même si l'envie de s'isoler peut être forte, rester totalement seul n'est pas toujours aidant. S'entourer, même autrement que les années précédentes, permet de rompre le sentiment de vide. Famille, amis, proches… L'important n'est pas de "faire comme avant", mais de ne pas rester face à sa solitude. Noël peut devenir une parenthèse de douceur, même différente.
© 123rf - Continuer à faire vivre l'esprit de Noël : Divorce ou non, la thérapeute encourage à continuer de s'immerger dans l'ambiance des fêtes : marchés de Noël, décorations, échanges de cadeaux, repas partagés. "Vivre pleinement ces moments permet de ne pas se couper de la féerie de Noël", explique-t-elle. Ce n'est pas parce que la configuration familiale change que les petits plaisirs doivent disparaître.
- Anticiper pour réduire le stress : Quand des enfants sont concernés, l'organisation peut devenir une source d'angoisse supplémentaire. Où seront-ils ? Avec qui ? À quel moment ? S'organiser en amont, clarifier les journées, savoir à quoi s'attendre permet de réduire considérablement la charge mentale. "La préparation apaise beaucoup le stress", souligne la thérapeute.
- Maintenir une communication respectueuse avec son ex : Même si la relation est fragile, Noël peut être l'occasion de faire baisser les armes. "Il est important de garder une communication minimale, adulte et respectueuse", insiste Évelyne Dillenseger. Un message, une attention, parfois même un petit geste symbolique peuvent apaiser les tensions. Puisque l'autre aussi vit son premier Noël sans vous.
- Se protéger du regard et des questions des autres : Les réunions familiales peuvent raviver une autre difficulté : le regard des proches, parfois maladroit, parfois intrusif. "Les questions viennent souvent de l'inquiétude ou de la curiosité, pas de la méchanceté", rappelle la thérapeute. Pour autant, il est essentiel de poser ses limites. "C'est ma vie, je n'ai pas envie d'en parler aujourd'hui. Aujourd'hui, c'est la fête", est une réponse appropriée, d'après Évelyne.
- Se rappeler que Noël est une parenthèse : Enfin, la thérapeute de couple invite à voir Noël comme une pause, et non comme un verdict sur l'avenir. "Après une séparation, beaucoup de personnes se demandent : "Qu'est-ce que je vais devenir ? Est-ce que je vais y arriver ?" Noël peut justement être un moment pour mettre ces questions de côté." Une parenthèse enchantée, même imparfaite, mais précieuse.