Cosmétiques bio : le test imparable pour reconnaître les vrais des faux

Depuis l'explosion de la cosmétique bio, certaines marques profitent de cet essor pour se proclamer naturelles sans vraiment l'être. Explications.

Cosmétiques bio : le test imparable pour reconnaître les vrais des faux
© africa-studio.com (Olga Yastremska and Leonid Yastremskiy)

Si elle n'a rien de nouveau, la cosmétique bio semble se populariser de plus en plus. Elle séduit la nouvelle génération, bien décidée à comprendre ce qu'elle se met sur la peau, mais aussi les personnes en quête d'une manière de consommer plus responsable. Le problème ? Cet engouement grandissant donne lieu à des pratiques douteuses de la part des fabricants de cosmétiques. En effet, ils sont nombreux à se revendiquer "clean" ou "bio" sans vraiment l'être. La faute à un cadre parfois trop peu réglementé. En 2018, par exemple, une norme internationale européenne, baptisée ISO 16 128, tente d'harmoniser les discours et de créer une règle commune autour des cosmétiques bio. Mais voilà, celle-ci présente un grand risque de tromperie des consommateurs. "Un ingrédient est considéré comme "dérivé naturel" dès lors qu'il contient plus de 50% de matières premières naturelles. Ce type d'ingrédients peut entrer dans le pourcentage de naturalité affiché sur le packaging d'un produit, au même titre qu'un ingrédient 100% naturel", explique par exemple le label Cosmébio sur son site internet. Mais ce n'est pas tout : cette norme ne mentionne pas de liste d'ingrédients interdits. Ainsi, un produit peu se revendiquer bio, même s'il contient des parabènes, des silicones ou du phénoxyéthanol, tous interdits par la plupart des labels. Enfin, cette norme ne fait pas appel à des organismes de contrôle extérieurs.

Parmi les autres pratiques trompeuses, de nombreuses marques affichent les mentions "sans" sur leur packaging, sans jamais vraiment mentionner ce que l'on retrouve à l'intérieur du produit. Par exemple "sans parabènes" ne signifie pas qu'il n'y a pas de silicones ou autres ingrédients controversés. Il en va de même pour les cosmétiques affichant "x% d'ingrédients d'origine naturelle". Les termes "vert" et "durable" sont également à prendre avec des pincettes, comme le souligne le média Le Quotidien du Pharmacien. De leur côté, les emballages verts, souvent choisis pour évoquer un produit respectueux de l'environnement, même lorsque cela n'est pas le cas, peuvent induire le consommateur en erreur.

Pour ne pas se tromper, et sélectionner des cosmétiques vraiment biologiques, il est important de les choisir certifiés par des labels transparents et contrôlés. Ces derniers ont souvent des cahiers des charges stricts, et mettent en place des contrôles réguliers auprès des marques. De plus, la majeure partie n'autorise pas l'utilisation d'OGM, de silicone, de parabènes, de phénoxyéthanol (un conservateur controversé), de PEG, ni de parfums ou de colorants de synthèse. Parmi les plus fiables ? Les labels Cosmébio, Cosmos Organic, et Cosmos Natural (tous regroupés sous la coupole du groupe COSMOS), ECOCERT mais aussi Nature & Progrès, réputé comme l'un des labels les plus strictes.