Bien dormir pour bien mincir
La qualité de notre sommeil influe sur notre poids : des nuits trop courtes sont synonymes de kilos gagnés, et de difficultés pour maigrir… Pour faire face, adoptons la punchline : "Dormons assez pour retrouver ou garder la ligne !"
Le manque de sommeil se paie… en kilos ! C'est connu, et médicalement prouvé : une étude menée en Californie a établi un lien direct entre celui-ci et le surpoids. En effet, des nuits trop courtes influent sur certaines hormones, impliquées dans les mécanismes naturels de faim et de satiété. Ainsi, dormir trop peu augmente la sécrétion de ghréline, une hormone fabriquée le jour par l'estomac et qui ouvre l'appétit, et parallèlement réduit la fabrication nocturne de la leptine, laquelle favorise la satiété. Deux facteurs aux effets désastreux sur la silhouette puisque, cumulés, ils augmentent la faim de 24% ! En outre, le manque de sommeil augmente la sécrétion de cortisol, hormone du stress qui va favoriser l'appétit et les compulsions sucrées (y compris la nuit !) et le stockage abdominal. Enfin, le fait de dormir peu diminue la sécrétion de l'hormone de croissance qui, chez l'adulte, régule la masse grasse.
Une fatigue qui "pousse au crime"
Crevée, on a aussi tendance à compenser le manque d'énergie par des grignotages pour se donner un coup de fouet… Et on ne croque pas des légumes, mais généralement du sucre et/ou du gras ! L'étude américaine révèle d'ailleurs que ceux qui ne dorment pas assez sont tentés par les aliments les plus caloriques, qui mettent à mal la silhouette. Une étude française réalisée pour l'Institut du Sommeil et de la Vigilance montre également que les petits dormeurs, ou ceux ayant une mauvaise qualité de sommeil, consomment moins de végétaux et de poisson que les autres mais plus de d'aliments gras, de confiseries et de produits sucrés, et d'alcool : de moins bonnes habitudes alimentaires qui peuvent expliquer que le risque d'obésité soit augmenté de +34% chez les femmes qui font de petites nuits. En outre, quand on se sent fatiguée, on a spontanément tendance à oublier ou à remettre à plus tard nos séances d'activité sportive : autant de facteurs qui font également grimper l'aiguille de la balance…
Moins de sommeil = plus de mal à maigrir
Tous ces éléments mènent facilement à la prise de poids, mais ils augmentent également les difficultés à maigrir. Une étude canadienne réalisée sur 123 obèses a montré qu'à régime identique, ceux qui dormaient le plus perdaient bien plus de poids que ceux qui déploraient de petites nuits. Et il est aussi prouvé que le déficit de sommeil favorise la perte des muscles au lieu des graisses superflues. Il est donc essentiel de prendre soin de son sommeil : dormir suffisamment, dîner légèrement (sucres " dits lents " type féculents en quantité raisonnée et légumes, laitages natures) pour être rassasiée mais ne pas souffrir de digestion difficile qui perturberait l'endormissement. Il est aussi important de mettre en place un rituel du sommeil pour se détendre et s'endormir aisément et… de ne pas traîner devant les écrans pendant des heures (ils perturbent fortement nos nuits) mais de savoir aller se coucher dès que les yeux picotent ! Si chacun a des besoins en sommeil différents, il importe de les respecter et de dormir son quota.