Les déesses immortelles de Yiqing Yin

Pour sa première collection portant l'appellation "haute couture", Yiqing Yin célèbre une renaissance post apocalypse. Décryptage d'une mise en beauté oscillant entre rêve et réalité.

Les déesses immortelles de Yiqing Yin
© IMAXTREE

C'est au coeur de la Cité Descartes que la créatrice fraîchement nommée en tant que membre permanent de la chambre syndicale de la haute couture a choisi de présenter sa collection poétique. Blooming Ashes.  Les cendres de la renaissance... Tel était le thème du défilé haute couture de Yiqing Yin. Les silhouettes sont pures et dévoilent les corps à peine éclos. Les couleurs sont brutes. "Que subsiste-t-il lorsqu'il n'y a plus rien ? La beauté du reste." nous indique-t-on dans la note d'intention. Ces restes donc, qui couvrent et découvrent la peau fraîchement éveillée. 
Réalisé par l'équipe Shu Uemura, le maquillage nous emmène dans un univers onirique. Telle une déesse, la femme Yiqing Yin s'anime sous l'effet de l'eau et d'une lumière timide. Le teint est glowy. Comme s'il venait d'être rafraîchi par la rosée du matin. La rosée au commencement d'un nouveau monde. Mais les cendres de l'apocalypse subsistent et marquent les regards encore éprouvés. Un fard gris couvre le haut des paupières et donne aux mannequins des airs d'amazones, de guerrières modernes. La bouche est nue. A peine fardée, elle disparait presque.
La coiffure joue sur les textures. La chevelure paraît mouillée. Quelques mèches sont plaquées sur le front, comme après un long combat. Les longueurs tombent joliment dans le dos. Il semblerait que des nymphes s'avancent sur le catwalk. Timides mais le coeur rugissant. Yiqing Yin, pour son premier défilé haute couture nous a emmené dans les limbes pour mieux nous ramener vers la lumière. 

Retrouvez les images du défilé Yinqing Yin haute couture printemps-été 2016.

Défilé Yiqing Yin haute couture printemps-été 2016. © IMAXTREE