Fendi : le maquillage black artistique du défilé prêt-à-porter automne-hiver 2015-2016

Doutzen Kroes, Karlie Kloss, Joan Smalls, Kendal Jenner… Ce sont les supermodels les plus en vue qui se sont succédé sur le podium Fendi pour présenter la nouvelle collection de la marque de prêt-à-porter de luxe.  La collection signée par le binôme Karl Lagerfeld et Silvia Venturini Fendi oscille entre pureté et excentricité : si les premières silhouettes sont d’un blanc immaculé, faites d’étoffes aux coupes géométriques et de pièces XXl pour une allure épurée, un dégradé de nuances orange, carmin, brun et cramoisi ne tardent pas à s’inviter sur le podium. La saison Fendi se veut sobre et chic dans son ensemble, mais ne perd pas son essence. C’est dans le détail que se cache la femme Fendi  à coups de touches de couleurs chatoyantes et de fourrures diverses et variées venant réchauffer ponctuellement les assemblages de matières.  Le maquillage s’impose à contre-courant des codes de la collection. Le make-up artist Peter Philips joue le contraste avec les vêtements par un travail accentué du regard. Sur un teint nude légèrement rehaussé de blush rose qui donne l’effet d’un vent frais sur les pommettes, se distinguent des yeux charbonneux d’une géométrie floue et artistique. Sur la paupière nue légèrement glossy, le mascara est roi. Les cils sont chargés à l’extrême, enrobés d’au moins cinq couches de mascara noir intense préalablement recouverts d’une base sérum étoffante pour créer des cils lourds et épais. Au raz des cils et aux coins interne et externe de l’œil, des marques noires habillent le regard comme réalisées au pinceau ou accidentellement avec la brosse du mascara. Réalisé à l’eyeliner, ce dessin à l’effet "messy" paupière close se révèle être une réinterprétation extravagante des faux-cils une fois le regard éveillé. Avec beaucoup de justesse, le dessous de l’œil reste immaculé et la bouche naturelle n’est recouverte que d’une couche de gloss. Le coiffage quant à lui fait la liaison, empruntant au vêtement sa raideur et au make-up sa liberté d’esprit, entre queue-de-cheval entortillée sauvagement et headband de cuir sophistiqué. 

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