"Je ne pensais pas qu'elle vaudrait le prix d'un resto gastronomique dix ans plus tard": cette palette de maquillage culte affole Vinted

Les tons chocolat et dorés dominent les looks de l'automne-hiver 2025. Finie l'esthétique "clean girl" trop lisse : place aux maquillages chauds, lumineux, au "chocolate glam" et au "soft bronzed look". À l'approche de Noël, les marques misent sur la nostalgie avec des packagings rétro, des parfums sucrés et des références aux années 2010. Et dans cette vague vintage, un produit culte refait surface.

C'était la "palette des grandes", celle qu'on voyait dans tous les tutos de NikkieTutorials, Sananas ou Huda Beauty. Chaque nuance – Salted Caramel, Marzipan, Triple Fudge – semblait sortie d'une boîte de chocolats de luxe. Pour toute une génération, c'était le premier achat "prestige", celui qui sentait le chocolat et promettait un regard de pro. Sortie en 2014, la palette Chocolate Bar de Too Faced a marqué toute une génération de beauty addicts avec son parfum gourmand et ses teintes dorées.

Douze ans plus tard, elle fait son grand retour sur les réseaux... et s'arrache à prix d'or sur Vinted. Ce qui était notre premier achat maquillage devient pour la génération Z un objet vintage beauté. Sur Instagram, les hashtags #toofacedchocolatebarpalette et #toofacedchocolatebar cumulent des milliers de publications. Les femmes qui avaient 16-20 ans en 2014 ressortent leurs anciennes palettes avec émotion, partageant leurs souvenirs. En parallèle, la génération Z découvre ces produits emblématiques comme des pièces vintage. Ce décalage générationnel crée un dialogue inattendu entre les trentenaires nostalgiques et les 18-22 ans fascinées par cette esthétique "old school".

Ce retour d'intérêt a fait flamber les prix. Sur Vinted, une palette Chocolate Bar neuve ou une édition limitée peut atteindre entre 70 et 180 €, alors qu'elle coûtait environ 45 € à sa sortie. "Je ne pensais pas que ma palette dormirait dix ans pour valoir un resto gastronomique aujourd'hui !", plaisante Camille, 33 ans, qui l'a revendue 95 € en une journée. Les plus recherchées ? Les premières éditions avant le rebranding, reconnaissables à l'odeur de cacao intense, ainsi que les versions "Semi-Sweet" et "Chocolate Bon Bons".

Ce phénomène prouve que la beauté n'est plus seulement une question de tendance, mais de mémoire collective. L'acte d'achat devient presque patrimonial : on achète des souvenirs, pas seulement du maquillage.