89 % des Français veulent réformer le congé parental

Alors que le projet de loi concernant l'égalité femmes-hommes est présenté aujourd'hui, lundi 16 septembre au Sénat, un sondage IFOP fait le point sur l'opinion des Français.

89 % des Français veulent réformer le congé parental
© drubig-photo - Fotolia.com

Congé parental, garantie de l'Etat contre les pensions alimentaires impayées, généralisation de la parité... voici quelques-uns des points qui font partie du projet de loi-cadre pour l'égalité entre les femmes et les hommes, rédigé par Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes.
Au cœur de ce projet, une réforme qui fait grand bruit : un congé parental de 6 mois sera accordé au second parent. Objectif : augmenter le recours des pères au congé parental de 18 000 aujourd'hui à 100 000 en 2017.
Si quelques voix parmi les politiques comme Valérie Pécresse ont déjà fait connaître leur désaccord, qu'en est-il des Français ? Un sondage de l'IFOP pour le ministère des Droits des femmes révèle que les Français, eux, sont totalement pour cette réforme. Ils sont ainsi 89 % à être favorables. "Les résultats sont homogènes quelles que soient les catégories. L'opinion est massive, aucun clivage homme-femme ou socio-démographique n'a été observé", précise Frédéric Dabi directeur général adjoint de l'institut, lors d'un colloque qui s'est tenu ce jour au Ministère des Droits des Femmes autour de la question de la conciliation vie familiale/ vie professionnelle. "En détails, les Français sont 89 % à être plutôt favorables et 35 % à y être très favorables"
Autre point souligné par ce sondage : 58 % des personnes interrogées jugent aussi que l'entreprise n'aide pas suffisamment les hommes à s'impliquer dans leur vie de père. "Ce sont les cadres supérieurs qui sont les plus nombreux à avoir souligné cela avec 71 % des réponses en ce sens" poursuit le directeur général adjoint de l'IFOP. En effet, il ressort que "les pères qui souhaitent s'investir auprès de leurs enfants sont confrontés à des stéréotypes : l'accès à l'aménagement du temps est moins facile pour les hommes que pour les femmes (27 % des femmes obtiendraient le temps partiel sur simple demande contre 14 % des hommes ; 30 % des pères qui n'ont pas pris le congé parental l'expliquent par les craintes d'impact négatif sur leur carrière...)" indique le Ministère.
En cas de non-respect de ce droit, les entreprises seront sanctionnées par l'Etat.