Un phoque repousse un aigle d'une manière encore jamais vue - "un événement extraordinaire"
C'est une rare photo qui a été capturée par Clare Jacobs, une ornithologue amatrice, et pour cause : le phoque a choisi un comportement défensif plutôt malin, qui n'avait encore jamais été observé ni photographié.
Avec leurs serres et leurs pattes puissantes, les aigles ne reculent devant rien quand il s'agit de plonger pour capturer une proie en mer. Dans le port de Newtown, sur l'île de Wight en Angleterre, un pygargue à queue blanche s'apprêtait à plonger vers la surface de l'eau qui était à marée haute, pour attaquer un phoque gris. Ce dernier s'était déjà mis à grogner pour prévenir de son mécontentement et tenter de dissuader l'aigle, mais l'oiseau a ignoré ces avertissements, en poursuivant son action contre lui. Il lui a fallu alors trouver un autre moyen de se défendre, et c'est là que tout devient incroyable. Selon une étude de l'Université de Portsmouth au Royaume-Uni, publiée dans le journal de la Société d'histoire naturelle et archéologique de l'île de Wight, il s'agit même d'un "événement extraordinaire".
En effet, le comportement défensif du phoque face à l'aigle n'avait encore jamais été observé, et cette fois, il a été capturé en photo par une ornithologue amatrice, Clare Jacobs, qui a pu immortaliser la scène. "Je suis toujours ravi de prendre des photos des aigles. Mais capturer une interaction aussi rare et jamais vue auparavant a fait mon année !", a-t-elle déclaré.
On y voit en effet le phoque sortir soudainement de l'eau juste au moment où l'aigle se trouve au-dessus de lui. L'animal en profite pour cracher un jet d'eau puissant sur son prédateur afin de l'éloigner. La fille de Clare, Megan Jacobs, paléontologue, a quant à elle précisé qu'il s'agissait "du premier enregistrement d'une interaction entre ces deux principaux prédateurs et du premier signalement de phoques gris utilisant le crachat comme moyen de défense ou de dissuasion contre un ennemi aérien".
Un cas rare et fascinant, estime-t-elle. "Je suis ravi que nous ayons des preuves photographiques, car les crachats ne sont généralement observés que chez les humains, les chameaux, les lamas et les alpagas, ainsi que chez certains serpents, pour délivrer du venin. Ils peuvent également être utilisés pour capturer des proies par le poisson Archer", a détaillé la spécialiste.