Mamans en prison : de l'importance de la communication La situation aujourd'hui des mamans en prison

En septembre dernier, Jean-Marie Delarue, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) a rendu un rapport dans lequel il préconise l'aménagement des peines pour les "mères détenues avec enfants". Il propose aussi qu'elles bénéficient "d'une suspension de peine pour maternité" ou "accèdent à une libération conditionnelle". 

être enceinte en prison, une réalité pour certaines femmes.
Être enceinte en prison, une réalité pour certaines femmes. © HBK

 En France, chaque année, un peu plus d'une soixantaine de bébés naissent en prison.

 Les femmes enceintes bénéficient d'une nursery dans certaines prisons comme celles de Rennes ou Fleury-Mérogis qui les accueillent de la fin de leur grossesse, et, si elles souhaitent garder leur enfant auprès d'elles, jusqu'aux 18 mois du bébé. La mère garde alors l'autorité parentale. Au-delà, les enfants sont confiés à un parent ou aux services sociaux. Pendant un an après cette séparation, l'enfant peut bénéficier d'un droit de séjour ponctuel dans des endroits spécifiques. La séparation est préparée par diverses prises en charge comme la crèche par exemple.

 Le CGLPL a pointé du doigt les petits espaces qui leur étaient consacrés "souvent inférieurs aux 15m2 fixés comme minimum".

 Les femmes accouchant en prison bénéficient d'un "trousseau" composé de vêtements, de couvertures et d'écharpes. Une aide de 10 euros par jour leur est offerte.

 Certaines familles peuvent avoir accès aux Unités de Vie Familiale qui leur permettent de passer un week end ensemble dans un petit studio aménagé par exemple. Sous certaines conditions bien entendu.

 Les permis de visite pour un mineur enfant de personne en détention provisoire sont soumis à l'appréciation d'un seul juge, alors que ceux d'enfant condamnés sont validés par le chef d'établissement.

 De nombreuses associations existent pour renforcer les liens familiaux, comme le Relais Enfants-Parents, qui permettent des parloirs plus intimes.

 L'article 729-3 du code de procédure pénale prévoit aujourd'hui que "la libération conditionnelle peut être accordée pour tout condamné à une peine privative de liberté inférieure ou égale à quatre ans, lorsque ce condamné exerce l'autorité parentale sur un enfant de moins de dix ans ayant chez ce parent sa résidence habituelle". Cela reste très peu appliqué. 

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