Avez-vous le syndrome du Wonderparent ?

Un parent sur huit travaille et deux tiers des enfants ont deux parents actifs. Pourtant, la société n'est pas adaptée à la parentalité active. "Le parent qui a des enfants et qui travaille a une double pression. Celle d'être investi dans son travail et d'avoir une carrière qui perdure, et celle d'élever ses enfants en étant le parent parfait qui leur donne tout", nous explique Anne Peymirat, coach parentale, qui aborde ce sujet dans son ouvrage Le syndrome du Wonderparent, travailler comme si on n'avait pas d'enfant et élever ses enfants comme si on n'avait pas de travail (éditions Payot). 

"Le parent qui a des enfants et qui travaille a une double pression. Celle d'être investi dans son travail et d'avoir une carrière qui perdure, et celle d'élever ses enfants en étant le parent parfait qui leur donne tout".

Comment savoir si on est concerné par le syndrome du wonderparent ?

Beaucoup de parents sont concernés par ce syndrome, mais, quand on court déjà partout, il est difficile de s'en rendre compte. Voici les signes qui doivent vous alerter :

• Les parents ressentent en général une culpabilité, aussi bien parentale que professionnelle.
• Il y a aussi le sentiment de ne pas de se sentir accompli. Et cela engendre évidemment du stress.
• Le sentiment d'être nul partout : "C'est-à-dire de ne pas être le bon parent qu'on doit être et de ne pas non plus être le bon collaborateur au niveau professionnel parce qu'on ne met pas l'énergie et les moyens que l'on suppose être attendus de nous".
• Le syndrome du wonderparent entraîne un sentiment individuel d'échec. "On se sent mauvais au travail comme à la maison, car on n'arrive pas à atteindre l'idéal fixé par la société d'être un parent parfait tout en ne lâchant rien au travail. Le problème est systémique et non pas individuel."