A quel âge peut-on donner du chocolat à un bébé ?

Très apprécié des petits comme des grands, le chocolat ne doit pas être proposé trop tôt à bébé car il peut déséquilibrer ses apports nutritionnels. Quand l'introduire dans son alimentation? Les réponses de Sabrina Lerch, diététicienne/nutritionniste.

A quel âge peut-on donner du chocolat à un bébé ?
© Ivanko Brnjakovic-123RF

Petite douceur qui remet du baume au cœur, le chocolat a ses adeptes et ils sont nombreux. Mais si vous craquez pour ces petits carrés noirs, au lait ou blanc, n'en proposez pas trop tôt à bébé ! 

A quel âge bébé peut-il manger du chocolat ?

Il faut raison garder et faire preuve de patience avant de proposer du chocolat à bébé "Il faut attendre que tous les aliments aient été introduits dans l'alimentation du bébé donc ne pas proposer de chocolat avant 12 voire même 18 mois. C'est un minimum d'autant plus que les produits sucrés sont encore plus à limiter chez les plus jeunes pour ne pas induire de mauvaises habitudes alimentaires", explique Sabrina Lerch, diététicienne/nutritionniste, consultante en pédiatrie et auteur de La diversification menée par l'enfant : Le grand livre (Ed Leduc)

Pourquoi ne faut-il pas donner du chocolat trop tôt ?

Certains chocolats, comme le chocolat au lait ou le chocolat blanc, contiennent des quantités non négligeables de sucre. "Le sucre n'est pas à encourager dans l'alimentation des plus jeunes. Non pas en raison du risque d'addiction, mais avant tout parce que le sucre, trop présent dans les repas quotidiens, risque de déséquilibrer les apports nutritionnels et à terme de provoquer des carences" remarque Sabrina Lerch

Quel chocolat pour bébé ?

"A partir d'un an, on peut faire goûter à bébé un peu de chocolat noir, moins riche en sucre, que celui au lait. A noter que le chocolat blanc ne contient que du beurre de cacao, du lait et du sucre. Le chocolat noir est moins sucré" note Sabrina Lerch.

Peut-on mettre du cacao dans le biberon ?

"Le seul aliment que je recommande dans un biberon est le lait infantile ou maternel. Donc je ne conseille pas d'ajouter du cacao en poudre, pas plus que des céréales ou de la purée de légumes d'ailleurs. Il est important que bébé puisse boire sa ration de lait quotidienne (au moins jusqu'à l'âge de 1 an) sans que l'on ajoute quelque chose, pour être certain du volume. Dans certains cas, on peut proposer d'ajouter un parfum au lait, mais seulement sur recommandations d'un spécialiste et si les prises de lait s'avèrent difficiles", explique Sabrina Lerch.

Bébé peut-il boire du chocolat chaud ?

Vers 15 mois, vous pouvez proposer un bon chocolat chaud le matin à votre enfant. Choisissez le cacao avec le moins de sucre possible et veillez à bien surveiller la température du lait !

Yaourt au chocolat : à quel âge ?

Il n'y a pas d'urgence. Attendez que bébé ait au moins 18 mois ou, idéalement, profitez de son entrée à la maternelle pour lui proposer un yaourt au chocolat. Votre enfant doit avoir découvert tous les aliments qui l'aideront à bien grandir avant de se voir proposer des produits qui n'ont pas d'intérêt nutritionnel à proprement parler.

Mousse au chocolat : à quel âge ?

Si vous faites une mousse au chocolat maison, attention à l'œuf cru qui est allergisant. N'en proposez pas à votre enfant avant ses 5 ans et consommez-la dans les 24 heures. "Les mousses industrielles étant pasteurisées, il y a moins de risque mais encore une fois, le sucre est à limiter dans l'alimentation du jeune enfant. Il n'y pas d'âge minimum en termes de recommandations, mais attendez que bébé ait découvert un large panel d'aliments fournissant les nutriments indispensables à sa croissance " explique Sabrina Lerch.

 

Quelle quantité de chocolat par jour ?

Après un an, il reste difficile d'indiquer une quantité précise car c'est un aliment qui n'entre pas dans l'alimentation courante à cet âge. "L'équivalent d'une petite cuillère à café me semble un maximum acceptable. Plus l'enfant grandira et plus ces quantités seront importantes, mais il faut bien faire la part des choses entre donner avec parcimonie, laisser le libre arbitre à l'enfant et le priver totalement " note Sabrina Lerch.

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