Noël, un accouchement et 20 invités à gérer : "un réveillon pas comme les autres"

Le 24 décembre, Émilie profite du repas de Noël, entourée de sa famille. Mais des contractions la surprennent, elle rate la buche... Direction la maternité, sous la neige. Témoignage.

Noël, un accouchement et 20 invités à gérer : "un réveillon pas comme les autres"
© Dall E

Une histoire digne d'un conte de Noël. À 27 ans, Émilie attend son premier enfant. Alors qu'elle devait accoucher le 4 janvier 2011, une jolie surprise s'est invitée au milieu des festivités du 24 décembre. Pourtant, rencontrer son bébé le jour de Noël ne faisait pas partie de ses plans : "Quelle idée !", s'exclame-t-elle. Un moment magique qu'elle partage avec émotion. 

"Je souffrais et mon père me demandait si je voulais de la bûche, un vrai sketch !"

Le soir du réveillon, Émilie est quelque peu incommodée : "Je me sentais tiraillée dans le dos et le ventre. Ça a commencé le matin même, je ne savais plus comment me mettre". Enceinte de 8 mois et demi, ces petits désagréments ne l'alarment pas. Mais pendant le dîner, les choses se compliquent. Les premières contractions surgissent aux alentours de 22h30 et deviennent de plus en plus régulières. "Je souffrais et mon père me demandait si je voulais de la buche, un vrai sketch !". Mais pas question de céder à la tradition sucrée, il fallait partir à la maternité. "Mon conjoint, Maxime, conduisait à 30 km/h, il neigeait. De mon côté, j'étais stressée et je savais que je manquerais à ma famille." En arrivant au Centre Hospitalier Jacques Monod, à Flers, l'ambiance était aussi à la fête.

"J'avais vue sur la sage-femme et son bonnet de Noël qui clignotait"

Bien qu'Émilie soit entrée à la maternité le soir du réveillon, le personnel médical, en sous effectif, a pu la prendre en charge rapidement : "J'étais la seule à accoucher." Une chance ! "Les sages-femmes et aides soignants portaient des bonnets de Noël et la maternité clignotait", se souvient-elle. Une fois la péridurale posée, elle put se détendre, contrairement au futur papa. "Maxime était inquiet pour le repas du 25 décembre qu'il avait organisé. Il attendait 20 personnes." Mais très vite, le travail allait démarrer. "C'était très drôle, lorsque je devais pousser, j'avais vue sur la sage-femme et son bonnet de Noël qui clignotait". 

Une scène rocambolesque à la suite de laquelle elle rencontra son fils, Abel, né à 5h45. "J'ai fêté Noël au petit matin avec un croissant, je voyais la neige tomber par la fenêtre, j'avais mon bébé, le reste, je m'en fichais". L'année suivante, Émilie était nostalgique : "J'étais très émue au réveillon. Nous avons couché Abel et nous sommes allés, exceptionnellement, à la messe de minuit. C'était une belle cérémonie. Depuis quand j'entends Michael Bublé chanter "All I want for Christmas is you", j'ai les larmes !".