Maladie du corail : la reconnaître et la traiter au jardin

La maladie du corail est due à un champignon, la Nectria cinnabarina. Il s'infiltre via les plaies dans le tissu ligneux de l'arbre puis s'y développe, provoquant l'obstruction des vaisseaux de l'arbre. Ne pouvant plus recevoir de sève, les parties infestées se dessèchent progressivement et l'arbre dépérit. Ce champignon affectionne particulièrement les branches mortes ou très affaiblies et s'en nourrit lors de leur décomposition. 

Quels sont les symptômes ?

Dans un premier temps, vous pourrez observer un changement de teinte sur l'écorce de l'arbre et de fines craquelures. Un mois après, des pustules qui ressemblent à de petits coussinets orange prendront leurs quartiers sur l'arbre. Elles sont de forme sphérique, d'abord de couleur rouge, rose ou corail puis plus foncées. Elles peuvent parfois ressembler à des petites boules. À ce stade, la maladie est déjà infiltrée en profondeur dans votre végétal. 

Vous remarquerez également un dessèchement des bourgeons, un affaiblissement du bois et un flétrissement des feuilles. Le champignon se loge dans les débris végétaux et même dans le sol et se transmet rapidement à d'autres arbres. 

Sur quelles plantes s'installe la maladie du corail ? 

C'est une maladie qui touche les plantes ligneuses, donc surtout les arbres. Certaines espèces y sont plus sensibles : 

• parmi les arbres fruitiers : les châtaigniers, les figuiers, les groseilliers, les noisetiers, les noyers, les poiriers, les pommiers ou encore les sorbiers...
• parmi les arbres d'ornement : les albizias, les bouleaux, les chênes, les forsythias, les magnolias, les marronniers, les peupliers et les tilleuls...

Comment la traiter ?

La maladie du corail touche surtout les arbres affaiblis, qui souffrent déjà d'une maladie ou d'une plaie ou ont beaucoup de bois mort. Un bon entretien du jardin et un retrait régulier des débris de végétaux permettront de limiter les risques de propagation. Cela vaut pour tous les végétaux : de bonnes conditions de culture les aident à mieux résister face aux parasites. 

Il vaut donc mieux prévenir que guérir. En amont : 

• Faites des ajouts réguliers d'engrais pour apporter à l'arbre suffisamment de force pour résister aux attaques.
• Désinfectez toujours soigneusement vos outils avant de tailler vos arbres.
• Utilisez un mastic cicatrisant après la taille, car le champignon s'infiltre dans les plaies. 

Après l'apparition des premiers symptômes : 

• Grattez les pustules.
• Coupez toutes les parties de l'arbre atteintes et détruisez-les sans les mettre au compost. 
• Si l'arbre est très atteint, il faudra en arriver à cette triste extrémité : abattre complètement l'arbre, pour limiter le risque de propagation à d'autres végétaux du jardin. 
• Après la taille des parties malades, appliquez un mastic cicatrisant sur les plaies et ajoutez du purin d'ortie au pied de l'arbre, voire de l'engrais, pour l'aider à se renforcer. 

Ne brûlez jamais les pustules directement sur l'arbre : cela provoquerait un gros stress pour lui sans complètement enrayer la maladie, qui se retrouve souvent en profondeur, voire dans la terre.

Par la suite, évitez de planter de nouveaux arbres sur des terrains qui ont déjà été infectés.