Disputes, Désir, Sexe, Infidélité... Le 2e confinement, moins pénible ?

Télétravail, Tâches ménagères, Libido zéro... ou adultère : Si le confinement du printemps a été fatal pour bien des amoureux, celui de l'automne a fait beaucoup moins de dégâts, selon une étude "Gleeden"... Les couples ont trouvé leurs marques...

Disputes, Désir, Sexe, Infidélité... Le 2e confinement, moins pénible ?
© Anutr Yossundara /123RF

Si le premier confinement a pesé lourd sur le bien-être et la solidité des couples (et a même entraîné des divorces), cette deuxième assignation à domicile semble être moins virulente pour les amoureux. Ce sont en tout cas les conclusions d'une enquête de l'Ifop réalisée pour le site de rencontres extraconjugales Gleeden. Plus de trois quarts des Français (78%) confinés avec le même partenaire qu'au printemps considèrent que le reconfinement s'est "mieux passé" en ce qui concerne leur relation. Les femmes sont même 22 % à déclarer que ces semaines se sont "beaucoup mieux" déroulées que lors du premier confinement, comme pour 14 % des hommes.

Les tâches ménagères, LE sujet de disputes ?

Ce confinement étant beaucoup moins strict que le précédent, les tensions et autres frictions dues à un enfermement extrême étaient moins remarquables au sein des couples. Un Français sur deux (48%) a fait part de disputes conjugales à propos des tâches ménagères, alors qu'ils étaient environ 64% en avril. 

Toutefois, les jeunes générations se sont tout de même largement pris le bec au sujet des corvées domestiques, puisque c'est le cas pour 84% des femmes de moins de 25 ans. À titre de comparaison, seulement 27% des femmes de 70 ans et plus ont estimé avoir connu des tensions à ce sujet.

Peut-être est-ce le signe que les jeunes femmes sont bien décidées à combattre la malédiction de la charge mentale qui s'abat encore trop souvent sur la gent féminine...

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L'ouverture des écoles, une bénédiction pour les couples !

En outre, l'ouverture des écoles a permis aux couples parents de se prendre moins souvent le choux au sujet de l'éducation de leurs enfants. Alors que 93 % d'entre eux avaient déclaré que leur progéniture avait été un sujet de disputes durant le premier confinement, ils étaient moins nombreux à s'être disputé sur la gestion de leurs enfants en novembre (75 %). 

La charge des responsabilités parentales s'étant allégée, les couples n'étaient plus dans l'obligation de faire l'école à la maison et les tensions se sont donc amoindries. Une bouffée d'air frais bienvenue ! 

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"Sur ce plan, la diminution des tensions conjugales liées à la garde ou à l'accompagnement scolaire des enfants est très symptomatique des effets qu'une décision politique - la réouverture des écoles - peut avoir sur le bien-être psychologique en général et sur la qualité des relations de couple en particulier", a commenté François Kraus, directeur du pôle actualités/politiques à l'Ifop.

Les confinés se déconfinent... pour une partie de jambes en l'air

Le deuxième confinement n'a pas empêché la température de grimper en cette saison automnale. Les Français ont été plus nombreux à avoir eu un rapport sexuel en novembre, puisqu'ils étaient 70 %, soit 14 % de plus qu'en avril. À titre de comparaison, ils étaient 74 % à avoir des relations sexuelles avant le premier confinement. Nous ne sommes donc pas si loin d'un retour à la normale

Cette dynamique concerne aussi bien les couples confinés ensemble... que les célibataires ! Ces derniers sont 39 % à avoir eu au moins un rapport sexuel en novembre, soit 26 % de plus qu'en avril.

S'il est théoriquement interdit de rendre visite à un ami, voisin ou partenaire sexuel avec qui l'on n'est pas confiné, un récent sondage Ifop a montré que 60 % des Français ont bravé ce confinement. Il n'est donc pas étonnant que l'attestation de déplacement dérogatoire n'ait pas empêché certains célibataires de poursuivre leurs activités sexuelles...

© Ifop

59% des Français confinés sans leur conjoint(e) ou partenaire sexuel occasionnel ont avoué avoir retrouvé au moins une fois leur partenaire dans l'un des logements. Ils sont deux fois plus nombreux qu'en avril ! 

"Au-delà de sa dimension physiologique, ce regain d'activité sexuelle dans un contexte d'usure psychologique généralisée peut être aussi être interprété comme le besoin de combler un manque affectif exacerbé par la raréfication des relations sociales", a analysé François Kraus.

Le sexe... en télétravail ?

Certains télétravailleurs n'hésitent d'ailleurs pas à prendre du plaisir avec leur partenaire... durant les heures de travail ! C'est le cas pour 34% de télétravailleurs confinés avec un conjoint qui travaille également à la maison !

Quant aux moins de 25 ans, ils sont 51% à avoir déjà un rapport sexuel pendant les heures de boulot.

Les chefs d'entreprises, dont les horaires sont souvent plus souples, sont également 35 % à avoir grimpé aux rideaux en télétravail ! 

© Ifop

Le confinement, mauvais pour la libido ?

Pour autant, les Français confinés, dont le moral a drastiquement baissé, sont davantage en manque de "câlins" et "tendresse" (47%) que de sexe (33%), selon l'enquête. Quant aux célibataires, ils sont 64% à demander de l'affection, contre 43% qui se languissent davantage des relations charnelles.

Le confinement, même s'il est assoupli, a également mis à mal la libido des Français, puisque près d'un tiers d'entre eux (32%) a admis avoir ressenti une baisse significative du désir en novembre. Les télétravailleurs sont davantage touchés par ce phénomène : ils sont 43% à avoir noté une baisse de leur libido, contre 31% des actifs qui sont en présentiel tous les jours.