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La fashion week vue par un booker "Nous sommes le principal interlocuteur entre les designers et les mannequins"

charlotte di calypso
Charlotte Di Calypso © DR Elite Model Management

 En période de fashion week, comment tout cela s'organise ?
A peu près dix jours avant le début des défilés, l'agence fait parvenir le "show package" à tous les designers participant à l'événement. Ce sont les cartes des mannequins ou "composites", envoyées à chacun d'entre eux afin qu'ils puissent choisir les jeunes femmes pour leur show. Cela dépend des agences mais cela peut aller jusqu'à une cinquantaine de mannequins proposée en tout. Les maisons de couture font leur choix et c'est à ce moment que nous intervenons. Nous devenons le principal interlocuteur ou intermédiaire entre les designers et les mannequins. Chez Elite Model Management, nous sommes quatre bookers dédiés aux fashion weeks et nous encadrons généralement une dizaine de jeunes femmes chacun.

 Comment s'organisent les attributions agent-mannequin ?
Cela se fait en fonction du profil du mannequin, des informations que nous avons déjà sur elle, sur sa famille, ses précédents, sa personnalité et de ce que peut aussi nous dire l'agence mère qui se trouve à l'étranger. On essaie toujours de confier l'encadrement d'une jeune femme à la personne la plus en affinités. Par ailleurs, certaines préfèrent être avec un homme, d'autres avec une femme, c'est aussi est à prendre en considération, tout comme le Ie pays d'origine, la langue parlée...  

sigrid agren
Sigrid Agren © DR Elite Model Management

 Et les fashion weeks du côté des mannequins ?
C'est très intense pour elles. Elles courent entre les castings et les séances d'essayages ou "fitting" dans le jargon de la mode, et parfois tout cela au milieu d'une première journée de défilés ! Cela peut aller de cinq ou six castings à une petite vingtaine par jour, pour celles qui ont les moyens de se déplacer en voiture par exemple.
Pour les fashion weeks, il est très rare de savoir pour qui les mannequins vont défiler bien en amont. C'est souvent à J-2, voire le jour-même ! Pour la semaine de la mode parisienne qui débute le 30 septembre 2009, les mannequins rentreront tout juste de Milan et devront donc enchaîner au sein de la capitale. C'est très difficile d'autant que tout le côté compétition rentre en jeu de leur côté. Elles sont environ cinq cent présentées pour les défilés de Paris, mais les maisons ne comptent qu'une vingtaine de places chacune. Si elles en ont une de prédilection, la bataille est rude !

 Est-ce que certaines maisons ont déjà leur petite muse ?
Tout à fait, c'est très bien pour ces jeunes mannequins, car cela fait aussi partie de leur métier que de construire une relation avec les designers pendant les défilés. Elles ont très peu de temps pour cela. Je peux citer entre autres Charlotte Di Calypso qui travaille déjà beaucoup avec John Galliano ou Sigrid Agren en collaboration avec de très grandes maisons comme Chanel ou Valentino.

 Les accompagnez-vous à chaque fois ?
Non, nous ne les accompagnons pas lors de leurs rendez-vous mais sommes très disponibles pour elles, nous nous déplaçons beaucoup, nous les rejoignons entre deux castings par exemple. Nous avons bien conscience que cette aventure est difficile physiquement et nerveusement pour elles, il est donc de notre devoir d'être là quand elles en ont besoin. New York, Londres, Milan, Paris, cela peut être éprouvant pour de très jeunes femmes. Cependant, il faut aussi préciser qu'elles mûrissent très vite, plus vite que la moyenne, sont très débrouillardes et deviennent autonomes plus rapidement du fait de cette expérience.

 Et lorsqu'elles sont à l'étranger ?
Pour les fashion weeks par exemple, il y a toujours quelqu'un de l'agence sur place, à New York, Milan... Les bookers qui restent à Paris continuent aussi d'être en contact avec leurs mannequins, pour savoir sur quels défilés elles travaillent, si tout se passe bien ou même pour les aider à faire des choix stratégiques...

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