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"C'est le nombre parfait d'amis" pour éviter la dépression : ni trop ni trop peu, une étude a validé le chiffre idéal

Des chercheurs ont identifié le nombre exact de meilleurs amis qui améliorerait la santé mentale et la réussite scolaire de vos adolescents. Voici le chiffre à retenir.

Les experts sont unanimes : la solitude et l'isolement pendant l'adolescence favorisent le développement de troubles mentaux. Cependant, une étude menée par l'Université Fundan en Chine offre un aperçu encourageant de l'impact que peuvent avoir les amitiés solides lors de cette période critique.

Publiée dans la revue eLife, cette étude a impliqué 23 500 jeunes, âgés de 10 à 12 ans, et a analysé comment leurs interactions sociales influençaient leur bien-être mental ainsi que leurs performances scolaires. Les résultats ont démontré que l'amitié jouait un rôle essentiel, particulièrement durant la transition de l'enfance tardive à l'adolescence, une phase lors de laquelle le cerveau fait face à d'importants développements. Les adolescents qui se retrouvaient isolés ou entourés de mauvaises relations étaient plus susceptibles de souffrir d'anxiété et de dépression. À l'inverse, ceux qui bénéficiaient de liens amicaux forts montraient des signes de bien-être et de succès scolaire.

Mais ce n'est pas tout, l'étude a également révélé que le nombre idéal de meilleurs amis durant cette période n'était pas laissé au hasard. Selon les chercheurs, avoir cinq amis proches constituerait le "nombre parfait". Ce chiffre ne serait pas seulement un indicateur de popularité, mais reflèterait l'importance de la qualité et la profondeur des relations. Les interactions riches avec ses amis proches seraient cruciales, car elles contribueraient directement à la stabilité émotionnelle et au développement cognitif de l'adolescent. 

Emi Bondi, directrice du service de santé mentale de l'hôpital Papa Giovanni XXIII de Bergame a expliqué : "Le cerveau se développe dans un contexte relationnel. Les gens qui nous entourent jouent un rôle important dans la régulation de notre comportement émotionnel et social." Et ce sont surtout les relations vécues à l'adolescence, même dans la sphère numérique, qui façonneraient le cerveau de l'individu et augmenteraient ou diminueraient le risque de développer des troubles psychiatriques au cours de sa vie.

Cette découverte serait également destinée aux parents, aux éducateurs et aux professionnels de santé qui accompagnent les adolescents dans leur développement. Comprendre l'impact des amitiés peut, en effet, guider les jeunes vers des relations plus saines. De quoi mettre le holà sur les interactions futiles, formatées par les réseaux sociaux.