Défilé Basil Soda : poétique
Dernière coqueluche libanaise de ces dames, le couturier Basil Soda ne cesse d'émerveiller. Dans son défilé automne-hiver, il met en scène une nature poétique, sublimée par les coupes et les matières.
"La nature, ses incrustations et ses métamorphoses." Voilà le programme du défilé haute couture de Basil Soda. Au milieu de colonnes de vieux bois, les créations du couturier libanais prennent toute leur dimension. Les modèles sont presque aériens, drapés dans des robes longues jusqu'à la terre et des dégradés automnaux. La palette choisie par le créateur s'étale du kaki métallisé au noir, en passant par le rouge indien, le rouille et le blanc des premières neiges. La plupart des robes s'offrent une traîne, d'autres se fendent sur le devant, jusqu'à mi-cuisses. Toutes sont très décolletées et se laissent aller à une transparence qui en dit beaucoup.
Le goût prononcé du couturier pour la légèreté ne passe pas inaperçu. Si les pas des mannequins sont cadencés, les silhouettes, elles, virevoltent au gré des voilages. Les mètres de tissus s'incrustent de broderies scintillantes et de franges folles. Des franges à situer quelque part entre les plumes et les feuillages et qui viennent parer également les cols et les plate-forme shoes. Mais chez Basil Soda, les fanfreluches ne sont jamais de trop. Elles s'accordent harmonieusement avec les matières nobles comme l'organza, le gazar, le tulle et la soie. C'est d'ailleurs sous ces dernières, par transparence, que la brillance des strass Swarovski s'aperçoit subtilement. Comme sur la robe de la mariée : cette grande dame blanche, presque cristallisée sous les couches de broderies et de dentelles, clôt ce ballet hivernal décidément très poétique.
Voir les photos du défilé