Les sandales K. Jacques

Résolument modernes, les sandales K. Jacques fêtent pourtant leurs 84 ans cette année. Derrière les célèbres sandales de Saint-Tropez, on trouve une famille d'origine arménienne, les Keklikian. Tout commence avec Jacques, le père, aujourd'hui décédé. Il débarque à Saint-Tropez à 21 ans, après une fuite de la Turquie et quelques années passées ailleurs en France. A l'époque, les possibilités professionnelles étant limitées, deux chemins s'offrent à lui : le vêtement ou la chaussure. Jacques Keklikian choisit la deuxième option. Un jour, alors qu'il demande à l'un de ses fournisseurs de lui vendre un outil pour frapper son nom sur le cuir, il se voit répondre "Si vous abrégez, ça vous coûtera moins cher." C'est ainsi que naît K. Jacques. Le succès suivra avec l'arrivée de Brigitte Bardot dans le village, conquise par ces sandales. Aujourd'hui, Bernard, le fils, a repris les commandes de la société. K. Jacques emploie 45 personnes au total et l'atelier se situe toujours à Saint-Tropez. "On produit environ 50 000 paires par an, ce qui est peu, pour l'industrie de la chaussure. On limite vraiment la production, car on ne vise pas un marché de masse. La rareté et la qualité font le prix,". Du 100% made in France, donc. " Forcément, il y a des inconvénients. Pour moi, le principal étant d'être loin de mes  fournisseurs". Un inconvénient qui reste minime pour Bernard Keklikian : "Pour nous, le respect du personnel est primordial. Ce ne sont pas des robots que l'on emploie, ce sont des humains, qui ont des envies, qui ont une passion et qui la partagent. On ne le voit pas, mais c'est ça qui fait toute la différence dans le produit." Une différence qui explique la haute qualité de ces sandales.  
 
©  K. Jacques

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