Défilé Max Mara prêt-à-porter : aristocratie débridée
e chic à l'italienne, c'est aussi savoir manier l'audace avec élégance. Un talent que la directrice artistique Laura Lusuardi a su utiliser avec brio lors de son défilé printemps-été 2015. Décryptage d'un style inimitable.
Regardez-la, imaginez-vous cette femme mondaine en quête d'une originalité contrôlée et laissez-la vous transporter. Comment résister ? La silhouette est allongée, le vêtement enrobe son corps dans sa quasi-intégralité. Sa féminité est suggérée avec beaucoup de sensualité. Les tissus oscillent entre des textures aériennes et structurées pour mieux jouer des volumes avec délicatesse. De cette façon, ses formes sont épousées de détails subtils, comme une taille cintrée, un décolleté croisé ou encore une fente bien placée. Mais l'audace et l'esprit frondeur de cette femme ne se trouvent pas là. La démonstration se fait plutôt sur le contraste évident entre la coupe classique d'un manteau long dans les tons neutres et l'imprimé qu'il revêt. Le pois,à profusion, se mélange au motif d'une fleur miniature. Avant que cette dernière n'explose en un bouquet très seventies. Ce mix des genres apporte une distinction singulière à son allure. L'accent est mis également sur l'accessoire : le bob est revisité dans une version bourgeoise, associé à des lunettes à la forme sixties. Exquise démonstration de l'art de mêler des pièces à l'alliance improbable dans une harmonie complète. Chapeau bas !
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