Une version édulcorée de la loi Famille débattue

La loi famille, énième tome. Aujourd'hui, l'Assemblée devra débattre sur une proposition de loi centrée sur l'autorité parentale, notamment en cas de séparation. Elle devrait être statuée le 28 mai.

Une version édulcorée de la loi Famille débattue
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Le projet de loi Famille de Dominique Bertinotti n'en finit plus de faire parler. Alors qu'il a été enterré par le gouvernement Ayrault, une proposition de loi encadrant les droits de l'enfant va être débattue à partir d'aujourd'hui à l'Assemblée.
Au menu : double résidence pour l'enfant, coparentalité, médiation et statut du beau-parent. Les questions de la procréation médicalement assistée (PMA), de l'adoption pour les couples homosexuels ou encore de l'accès aux origines des enfants né sous X ont été éludées.
Soutenue par des députés de gauche et d'Europe Ecologie, beaucoup de conditions de cette proposition font débat. Ainsi, par exemple, le principe de résidence est contesté par plus de 5000 psychiatres, psychologues et professionnels de l'enfance qui craignent une généralisation de la garde alternée, qu'ils jugent nocives pour les enfants de moins de 6 ans.
Le texte prévoit également des sanctions contre les parents qui manqueraient à leur droit de visite ou restreindraient celui de l'autre parent. Marie-Anne Chapdeleine, rapporteur PS du texte insiste sur le fait que : "Nous voulons privilégier du "sur-mesure" pour l'enfant".
Ce projet de loi s'adapte aux nouveaux modèles familiaux, ce que bon nombre des personnes interrogées lors de notre sondage sur les mutations de ce modèle soutenait. La proposition doit être affinée et débattue. Le vote s'effectuera le 28 mai.