De grandes disparités concernant les césariennes en France

Un récent ouvrage du ministère de la santé et de l'Assurance Maladie s'est notamment intéressé à la fréquence de la pratique des césariennes en France.

De grandes disparités concernant les césariennes en France
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Le ministère de la Santé et l'Assurance Maladie viennent de publier pour la première fois un "Atlas des variations de pratiques médicales". Cet ouvrage de l'Institut de recherche et de documentation en économie de la santé fait le point sur la fréquence de la pratique d'une dizaine d'opérations chirurgicales dans les départements français, notamment des césariennes. Celles-ci sont habituellement "indiquées lorsque les conditions, chez la mère ou chez l'enfant, ne sont pas favorables à un accouchement par voie basse", expliquent les auteurs, avant de rappeler que "comme tout acte chirurgical, une césarienne ne peut être considérée comme une alternative de "confort", dépourvue de risque".

Hétérogénéité des pratiques de césariennes. Si dans les années 2000, les taux de césariennes pour grossesse unique ont augmenté régulièrement, on observe depuis 2010 une diminution du nombre de séjours pour césariennes. Avec près de 19 pour 100 naissances en 2014, la France se situe nettement en-dessous de pays comme l'Allemagne (plus de 30 pour 100 naissances). Il n'empêche que de grandes disparités sont observées sur le territoire français. En effet, si le taux standardisé de césariennes pour grossesse unique est de 12,9 pour 100 naissances en Guadeloupe, il atteint 24,7% en Haute-Corse. Ce taux est aussi très élevé en Guyane, dans les Alpes de Haute-Provence ainsi qu'en Lozère avec plus de 23 séjours pour 100 naissances. En 2009, l'hétérogénéité des pratiques de césariennes programmées en France était également importante. Les auteurs de l'ouvrage ont en effet observé qu'à cette époque, "les taux sont plus élevés dans les maternités de type 1 qui prennent en charge les cas les moins compliqués et dans les maternités privées après ajustement au niveau de complications de l'accouchement". C'était d'ailleurs toujours le cas en 2014. Un programme national d'optimisation de la pertinence des césariennes a récemment été mis en place afin d'harmoniser la situation en France.

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