Colère des sages-femmes

Après les négociations ouvertes le 12 mai avec le gouvernement, les organisations de sages-femmes défileront à nouveau demain, à Paris, au son de "sages-femmes maltraitées, naissances en danger".

Colère des sages-femmes
© Franck Boston
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Personnel soignant. © Franck Boston

Les sages-femmes appellent à une nouvelle mobilisation, mardi 4 octobre, pour exiger une revalorisation de leurs actes ou encore l'autonomie de leur cursus de formation. Le cortège partira du parvis de la gare Montparnasse à 11h en direction du ministère de la Santé ou se déroulera un "pique-nique géant".

En grève

Les syndicats et associations exigent dans un communiqué commun "l'augmentation des rémunérations de toutes les sages-femmes (public, privé, libéral)", des créations de postes, des instituts "universitaires en maïeutique", et le suivi des patientes en bonne santé (grossesse non pathogène).

Ils souhaitent la mise en place d'une "vraie politique de diversification de l'offre de prise en charge", avec notamment "une promotion de la sage-femme comme premier recours de la femme enceinte"."Il faut redistribuer les rôles entre sages-femmes et gynécologues-obstétriciens en désignant ces premières comme acteurs de premier recours". "Nous refusons de voir notre activité orientée vers le suivi postnatal pour pallier le raccourcissement de la durée de séjour en maternité", souligne l'ANSFL, l'Association nationale des sages-femmes libérales.

L'intersyndicale revendique aussi une hausse des salaires. De toutes les professions de santé libérales, ce sont les sages-femmes qui ont les plus bas revenus. "Nous gagnons 19 euros pour une consultation qui dure plus de trois quarts d'heure", explique Nicole Bosson, présidente du conseil de l'ordre des sages-femmes de Côte-d'Or.

Dernière revendication de cette manifestation : une hausse des effectifs. Actuellement près de 20 000 sages-femmes exercent en France. "Cela représente 55 sages-femmes pour 100 000 femmes. Nous ne sommes pas assez nombreuses", estime Nicole Bosson. Un cri du cœur...