La pub bientôt supprimée des programmes TV pour enfants ?

Le Sénat a voté une proposition de loi prévoyant la fin de la publicité dans les programmes de France Télévisions destinés aux enfants. Pour être appliquée, elle doit encore être votée à l’Assemblée nationale, fait peu probable.

La pub bientôt supprimée des programmes TV pour enfants ?
© myst

Le gouvernement y était opposé. Le Sénat a pourtant voté la proposition de loi écologiste envisageant la suppression de la publicité dans les programmes de France Télévisions pour les enfants. Pour être appliquée, cette proposition de loi doit toutefois être encore votée à l’Assemblée nationale. Si les députés la valident, ce serait ainsi la fin des publicités commerciales dans les programmes de télévision publique destinés aux enfants de moins de 12 ans. Cela serait effectif dès le 1er janvier 2018, durant les 15 minutes qui précèdent et qui suivent ces programmes. Cette disposition serait également valable pour les sites Internet de la télévision publique.

Une mesure limitée au service public. "Je me réjouis vivement de cette victoire qui fait suite à un débat de fond où nous avons souvent dépassé nos clivages politiques", a déclaré à l’AFP André Gattolin, sénateur Europe Ecologie-Les Verts des Hauts-de-Seine à l’origine du texte. "Certes, il ne s’agit que d’un premier pas, mais d’ores et déjà le service public pourra retrouver le chemin vers le devoir d’exemplarité qui est le sien" affirmant que cette loi "met France Télévisions en cohérence avec les missions de service public qui sont les siennes". Certains sénateurs, à l’instar de David Assouline (PS) et de Pierre Laurent (CRC, Communiste, républicain et citoyen) s’étonnent que cette mesure se limite au service public et ont donc choisi de voter contre.

Ne pas fragiliser les finances du secteur public de l’audiovisuel. Le gouvernement étant opposé à cette mesure, il est cependant peu probable que l’Assemblée nationale vote cette proposition de loi. La fin de la pub dans les programmes pour enfants du service public ne serait donc pas pour tout de suite. "L’objectif de cette proposition de loi est louable", a assuré Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication. Pour justifier l’opposition du gouvernement, elle a ajouté que "nous ne devons fragiliser ni les actions qui ont lieu actuellement, je pense à l’autorégulation effectuée par les chaînes elles-mêmes et qui porte ses fruits, ni les finances du secteur public de l’audiovisuel".