Latin et grec : face aux critiques, la ministre de l'Education recule mais tient bon

Najat Vallaud-Belkacem a saisi le Conseil supérieur des programmes pour travailler sur l’enseignement du grec et du latin. Une décision qui n’apaise pas pour autant les opposants.

Latin et grec : face aux critiques, la ministre de l'Education recule mais tient bon
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Alors que la réforme du collège suscite toujours de nombreuses critiques, la ministre de l’Education revient sur la question de l’enseignement du grec et du latin. Najat Vallaud-Belkacem estime que le programme de français doit "comporter des articulations plus lisibles avec les langues et cultures de l’Antiquité". Selon une lettre dont l'AFP a eu connaissance, elle vient ainsi de charger le Conseil supérieur des programmes (CSP), autorité indépendante qui s’occupe de réécrire tous les programmes de l’école et du collège, de travailler sur les langues et cultures de l’Antiquité. Le CSP devra rédiger "des programmes pour les enseignements de complément de latin et de grec" prévus dans la réforme et remettre ses propositions le 15 octobre.

Vers une disparition lente ? Aujourd’hui, 20 % des collégiens choisissent le latin et le grec en cinquième. Au lycée, ils sont moins de 5 % à continuer l’apprentissage de ces langues. Dès la rentrée 2016, le latin et le grec seront enseignés aux élèves qui le souhaitent lors d’un des huit Enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI). Face à la grogne, "un enseignement de complément" facultatif dédié au latin et au grec a toutefois été ajouté par le gouvernement. Les opposants à cette réforme estiment néanmoins que tous les élèves n’auront pas accès aux langues anciennes. Ils craignent ainsi une disparition lente et programmée de ces langues. Une grève est d’ores et déjà prévue le 19 mai.