Stop au babillage ?

On s'en doutait, le babillage n'est pas le meilleur moyen de stimuler le cerveau de notre enfant. Une étude américaine vient appuyer cette théorie tout en y voyant une incidence sur leur réussite future à l'école. De quoi nous pousser à avoir une conversation normale avec notre bébé.

Stop au babillage ?
© MNStudio

Fini les onomatopées, l'heure est au langage courant pour notre enfant. Une étude américaine menée par le Dr. Noble, neurologue et pédiatre à l'université de Columbia à New York vient de révéler que le cerveau de l'enfant est davantage stimulé par un langage courant voire soutenu. En effet, les enfants défavorisés semblent moins bons en classe que ceux dont les parents ont fait des études et leur ont parlé avec un vocabulaire riche. Il existe des différences sur les systèmes cognitifs des enfants de ces deux catégories, d'une part sur leur sociabilité et leur mémoire, et d'autre part, particulièrement sur la partie du cerveau qui développe la parole. "En vieillissant, les enfants issus de milieux favorisés consacrent une plus grande partie de leur cerveau à ces régions", explique Kimberly Noble. 

Il ne s'agit pas seulement d'emmagasiner du vocabulaire, il faut aussi que ce vocabulaire soit de qualité", développe Erika Hoff, psychologue à l'université Florida Atlantic. Les résultats sont d'autant plus édifiants sur des phrases qui leur sont directement adressées et non pas en périphérie. Parler à son conjoint comme si l'on était Proust est donc inutile.
Certes, la force des sons aigus et du chantonnement permettent d'attirer l'attention de l'enfant, mais il ne serait donc pas bénéfique de les "infantiliser" en changeant notre façon de parler.
Le mieux est donc de surveiller son langage, de parler convenablement à notre enfant, comme s'il était déjà un adulte. Bon à savoir, et on n'hésite pas à passer le mot aux grands-parents

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