Elizabeth II : De quoi est morte la reine ? Un médecin donne des précisions

L'annonce de la mort de la reine Elizabeth II, survenue le 8 septembre 2022, a pu en surprendre plus d'un puisqu'elle était apparue quelques heures plus tôt souriante auprès de Liz Truss. Mais un détail avait intrigué : sa main noircie. Un médecin apporte des précisions sur ce qui a pu causer son décès.

Elizabeth II : De quoi est morte la reine ? Un médecin donne des précisions
© Giddens Joe/PA Photos/ABACA

La reine d'Angleterre, Elizabeth II, est morte le jeudi 8 septembre 2022 à 96 ans. Elle a poussé son dernier souffle dans son château de Balmoral, en Ecosse. Quelques heures plus tôt, ses médecins avaient publié un inattendu communiqué dans lequel ils se disaient inquiets de sa santé. Le grand public aussi s'était affolé après avoir vu sa main noircie tendue à la nouvelle Première ministre, Liz Truss. Depuis, les fans éplorés de la monarque se posent la question : de quoi est-elle morte ? 

Quelle maladie a emporté Elizabeth II ?

Le Mail Online a interrogé la médecin Deb Cohen-Jones, laquelle a réagi aux photos de la main d'Elizabeth II, apportant des précisions sur ce qui a pu causer son décès. "Tout porte à croire qu'il y avait une possible évidence de maladie vasculaire périphérique (MVP). C'est un trouble de la circulation sanguine qui provoque le rétrécissement, le blocage ou les spasmes des vaisseaux sanguins à l'extérieur de votre cœur et de votre cerveau. Cela peut parfois entraîner une insuffisance cardiaque. Si votre circulation périphérique est si mauvaise, les organes ne reçoivent pas un bon apport sanguin. Cela peut être le signe d'une défaillance multiviscérale", a-t-elle expliqué. La souveraine aurait-elle donc fait une crise cardiaque ? Pour l'heure, le palais de Buckingham n'a pas apporté de précisions sur son décès. 

Maladies et souffrances de la reine à la fin de sa vie

Elizabeth II, qui semblait également souffrir d'ostéoporose comme en témoignait sa silhouette devenue voûtée, aurait-elle caché son état de santé déclinant ces derniers mois ? Alors que ses apparitions se faisaient de plus en plus rares, la reine portait aussi régulièrement des gants... Ainsi, difficile alors de savoir si elle souffrait de maladie vasculaire périphérique depuis longtemps. Si tel était le cas, "elle devait atrocement souffrir car cela semblait assez avancé", a ajouté la médecin, après analyse des photos. 

Les obsèques s'organisent 

Puisque la reine est morte en Ecosse, c'est l'opération Licorne qui a été mise en place, un dérivé de l'opération London Bridge, qui cadre avec des règles strictes l'organisation des funérailles de la souveraine. Son corps devrait d'abord être transporté depuis Aberdeen et reposer au palais d'Holyroodhouse, la résidence royale officielle à Edimbourg, puis devrait ensuite placé un temps au sein de la cathédrale Saint-Gilles. Par la suite, la dépouille sera rapatriée à Londres où les funérailles d'Etat auront lieu, dix jours après sa mort, à l'abbaye de Westminster. 

Elizabeth II, fille de l'ancien roi George VI, est montée sur le trône en février 1952 après la mort de son père mais son couronnement officiel n'avait eu lieu qu'en juin 1953 ; il s'agissait alors du premier à être retransmis à la télévision. Au cours de sa vie, elle a donné naissance à quatre héritiers : Charles (prince de Galles), successeur direct au trône d'Angleterre, Anne (princesse royale), Andrew (duc d'York) et Edward (comte de Wessex). Des enfants nés de son mariage avec le prince Philip (duc d'Édimbourg), mort en avril 2021. 

A date, qui pour lui succéder ? La réponse est simple, c'est son fils aîné le prince Charles qui est le 1er dans l'ordre de succession au trône d'Angleterre.

Une vie relatée en audio :

Enfance de la souveraine, accession au trône, longévité à la tête de la famille royale... En 70 ans de règne, Elizabeth II a tout vu, tout vécu et est entrée dans l'Histoire. "Elle va traverser les époques, les mondes. 70 ans de pouvoir. Elle va osciller entre des gouvernements travaillistes ou conservateurs (...) Elle traversera des guerres, des crises politiques ou économiques. Mais aussi des drames familiaux, qui vont ébranler la famille royale", relate Podcast Story, qui propose un format audio consacré à la vie de la monarque.

Enterrement de la reine : tout est prêt depuis des années 

Alors que la santé de la reine d'Angleterre, cheffe de l'Église anglicane et reine du Commonwealth, était déclinante ces derniers mois, un plan spécial pour sa mort avait en réalité été préparé de longue date. Appelé Opération London Bridge, il remonte aux années 60 ! Les funérailles d'Elisabeth - qui avait réalisé l'exploit de devenir le monarque au deuxième plus long règne de l'histoire du monde - doivent respecter des règles strictes. C'est le secrétaire privé de la reine qui est le premier au courant de la terrible nouvelle.  Ce dernier est par la suite chargé de l'annoncer lui-même au Premier ministre anglais (actuellement Liz Truss, qui a rencontré la reine le 6 septembre, après avoir succédé à Boris Johnsson) en lui dictant la phrase suivante : "London bridge is down", "le pont de Londres s'est écroulé" en français. Un nom de code qui fera immédiatement comprendre au chef du gouvernement que la souveraine est décédée. Le protocole officiel sera ainsi instantanément mis en place et le pays entrera dans une période de deuil national de douze jours.

Charles, Meghan et Harry au chevet de la reine pour ses derniers moments

La presse britannique relate que les quatre enfants de la reine, dont le prince Charles (héritier direct, successeur au trône d'Angleterre) sont désormais en Ecosse. Même son petit-fils, le prince Harry, est auprès d'elle. 

Nul doute que ces derniers temps, en dépit de sa santé fragile, la reine gardait un œil actif sur les membres de son clan. A-t-elle eu quelques mots pour George, Charlotte et Louis, les enfants du prince William et de sa femme Kate Middleton lesquels viennent de faire leur rentrée scolaire dans une nouvelle école ? 

Pourquoi Elizabeth II n'a jamais voulu abdiquer

Elizabeth II, qui a fêté en juin dernier son Jubilé de Platine à l'occasion de ses 70 ans de règne, a drastiquement réduit ses sorties et rencontres depuis plusieurs mois car sa santé est fragile. Mais pas question d'abdiquer, la souveraine refusant catégoriquement de laisser le trône au profit de son fils le prince Charles, tant qu'elle est en vie. "L'une des principales raisons pour lesquelles la reine n'abdiquera absolument pas est (...) elle est une reine ointe [c'est-à-dire qu'elle a reçu de Dieu son autorité, ndlr] et si vous êtes une reine ointe, vous n'abdiquez pas", avait ainsi expliqué l'historien Hugo Vickers au site du Guardian.  "L'abdication est inenvisageable (…) La mission dont elle est investie est, pour elle, d'essence divine. Seule la mort pourra l'en délivrer", ajoutait de son côté le journaliste et auteur Jean des Cars, auprès du Parisien.

Les dernières news sur Elizabeth II

Elizabeth II, un règne de 70 ans

Née à Londres le 21 avril 1926, Sa Majesté la reine Elizabeth II a également pris l'habitude de fêter son anniversaire en deux temps: en privé le jour J, puis lors d'une cérémonie officielle au mois de juin, selon une tradition séculaire destinée à échapper aux caprices de la météo (Une légende veut que la pluie tombe souvent au Royaume-Uni)...  Eliza­beth, Alexan­dra, Mary Windsor est le premier enfant du duc et de la duchesse d'York, la petite-fille du roi Georges V et de la reine Mary. Son destin bascule lorsque son oncle, le roi Edouard VIII, renonce au trône pour épou­ser Wallis Simp­son, faisant d'elle la nouvelle prin­cesse héri­tière du royaume.

Elisabeth II et le prince Philip : son amour pour toujours

Tombée folle­ment in love du prince de Grèce et de Dane­mark à l'âge de 13 ans, Sa Majesté n'a, au dire de ses copines, jamais posé les yeux sur un autre homme. Le duc d'Edim­bourg (malheureusement décédé en avril 2021 à 99 ans) est son meilleur ami, son plus fidèle allié, le seul, selon ses mots, à la trai­ter "comme un être humain normal".

Elizabeth II, une femme de records

En avril 1942, la prin­cesse Eliza­beth se voit nommée, le jour de son 16e anni­ver­saire, colo­nel en chef des Gardes Grena­diers. Deux ans plus tard, elle s'enrôle dans l'Auxi­liary Terri­to­rial Service comme appren­tie conduc­trice d'ambu­lances et de camions mili­taires. Elle est main­te­nant recon­nue comme "le seul chef d'État au monde ayant porté l'uni­forme en 39–45…" Instituée le 6 février 1952 à l'âge de 25 ans, (couronnée le 2 juin 1953) la reine Elizabeth II a battu le record de longévité détenu par sa trisaïeule Victoria qui régna entre 1837 et 1901. Elle a même brisé le record qui était détenu par le roi de Thaïlande (Rama IX), décédé le 13 octobre 2016, resté sur le trône 69 ans !

Elizabeth II : quelques chiffres fous...

Cavalière émérite, arrière-grand-mère, férue de canidés, Lilibet a promené 62 chiens, vu défiler 15 Premiers ministres, 7 papes, autant d'archevêques de Canterbury et fréquenté dix Présidents français... Fidèle à son "serment du Cap", proféré à l'occasion de son 21e anniversaire, elle consacre sa vie, "qu'elle soit longue ou brève", au service de ses sujets, observe une indéfectible neutralité politique, conti­nue d'as­su­rer récep­tions, apparitions publiques et dépla­ce­ments offi­ciels à un rythme effréné (393 engagements officiels en 2014 à 341 en 2015 et 332 en 2016)... Toujours bon pied bon œil, la reine ? En novembre 2019, la presse a rivalisé de superlatifs pour commenter une série de photos la montrant, sur le dos d'un cheval, à Windsor, sans bombe, avec un simple foulard noué sur la tête....

Quel a été le rôle de la reine face au "Megxit" et à la brouille avec Harry et Meghan ?

Plus encore, Elizabeth II s'affirme même comme l'un des derniers facteurs de cohésion dans un Royaume-Uni miné par les régionalismes, profondément divisé depuis le vote pour le Brexit et l'élection de Boris Johnson en tant que Premier ministre, et encore confus par le "Megxit", l'envol de Meghan Markle et Harry pour une nouvelle vie. Si la reine est d'abord profondément peinée par la décision de son bien-aimé petit-fils (et le fait qu'il ne l'ait pas prévenu avant de faire ses adieux sur les réseaux sociaux), la Queen arrange ensuite magistralement la situation et évite que l'anathème ne soit jeté à jamais sur les parents d'Archie. 

Après avoir convoqué plusieurs réunions d'urgence avec sa famille pour discuter du Megxit, elle déclare finalement en janvier 2020: "Après des mois de conversations et de récentes discussions, je suis ravie qu'ensemble, nous ayons trouvé une issue constructive et encourageante pour mon petit-fils et sa famille. Harry, Meghan et Archie seront toujours des membres adorés de ma famille". Le scandale royal est évité... Elizabeth II, un roc même dans la tempête.