Caché dans le placard de nos papas, cet accessoire adoré de Brigitte Bardot dans les 60's fait son retour - impossible de le rater
Sortie de son vestiaire de prédilection, elle fait office de révolution. Elle est de ces pièces classiques qui, détournées par les modeuses, finissent par revêtir quelque chose de non conformiste, voire réformiste. Brigitte Bardot l'a portée avec beaucoup de style dans les 60's.
Voilà un accessoire qui a marqué l'Histoire, et qu'il sera impossible de ne pas voir dans les prochains mois. Aperçu au défilé Saint Laurent printemps-été 2025, il n'a pas attendu longtemps pour passer des podiums à la rue. Initialement symbole de distinction sociale, les fashionistas le portent déjà pour doper leur allure automnale et lui apporter ce "je ne sais quoi" qui laisse pantois.
D'ordinaire, il s'arbore tantôt sur les uniformes des écolièr(e)s, tantôt sur les costumes des hommes d'affaires. Le point commun entre ces vestiaires ? Leur côté formel. C'est lui qui fonde l'identité de cet accessoire porté par notre grand-père, notre père, et qui confère cette touche de sérieux à n'importe quelle tenue. Oscar Wilde affirmait même "une cravate bien nouée est le premier pas sérieux dans la vie". Marlene Dietrich, Brigitte Bardot, Lady Di : les plus grandes icônes de mode féminine l'ont portée au moins une fois dans leur vie.
Née en 1923 sous l'impulsion de Jesse Langsdorf, la cravate puise ses racines dans l'armée croate, la royauté française et le dandysme. Accessoire de pouvoir, elle est réservée aux hommes souhaitant afficher leur statut et réaffirmer leur place dans le patriarcat. Il suffit d'en voir la forme pour comprendre pourquoi : la cravate pointe directement vers l'entrejambe, faisant d'elle le symbole phallique par excellence.
Dans les années 30, elle investit le dressing de la gent féminine, qui la détourne pour brouiller les frontières de genre, casser les codes et s'emparer d'un pouvoir qu'on ne les autorise pas à avoir. Dans leur vocabulaire mode, la cravate revêt une impertinence qui contraste avec son originelle bienséance. Dans les années 60, Brigitte Bardot s'en donne à cœur joie en la portant hors et sur écran. Elle met la cravate avec une versatilité stylistique inégalée : de quoi nous donner quelques idées pour bien la porter.
Aux côtés de son millionnaire Gunter Sachs, elle l'arbore dans un look aux allures rock'n'roll british qu'on lui piquerait sans hésiter. Ensemble de costume cintré, veste croisée soigneusement fermée sur une chemise boutonnée jusqu'au col : BB porte la cravate mieux que son compagnon et lui fait de l'ombre sur son propre terrain de jeu.
Mais Brigitte Bardot l'arbore volontiers dans un style plus décontracté : elle l'accompagne alors d'un jean fuselé à la coupe droite et tapered, de ballerines, ainsi que d'une chemise oversize.
Dans le film Babette s'en va-t-en guerre (1959), elle l'enfile pour les besoins de son personnage, mais on l'imagine bien avec dans sa vie hors tournage.
Suivant les pas de BB, nombre de femmes se mettent à la porter, contribuant à la démocratiser et à faire exploser la dimension genrée qu'elle revêt. Avec les années, elle se défait également de son étiquette professionnelle pour s'afficher sur les styles les plus décontractés... Et c'est d'autant plus vrai à l'heure actuelle, puisque les tendances masculin-féminin et "workwear" sont la grande tendance de l'automne-hiver. C'est en particulier la version épaisse de la cravate, façon businessman des années 80, qui revient.
Là où hier, la rébellion vestimentaire par la cravate se jouait dans les frontières entre vestiaires (masculin vs féminin, professionnel vs décontracté), elle se fait aujourd'hui dans la manière de l'attacher et/ou l'endroit où elle se met.
@eliefy Laccessoirisation, cest la base, et avec une cravate, cest trop mims .
son original - Elie
Des fashionistas en dopent l'allure trop stricte en la nouant de façon moins classique, non pas comme une cravate, mais plutôt comme un nœud pap'. D'autres choisissent de la déplacer du cou à la taille : elle revêt alors des allures de ceinture.
Vous l'aurez compris, il existe autant de façons de porter la cravate que de la nouer. Des mathématiciens suédois ont estimé ce nombre à des centaines de milliers… Ce qui nous fait donc une infinité de possibilités stylistiques.