Fashion week Paris : défilé délicat chez Nina Ricci prêt-à-porter automne-hiver 2013-2014
Le défilé Nina Ricci a eu lieu le jeudi 28 février au Jardin des Tuileries, à l'occasion de la fashion week parisienne. Le directeur artistique, Peter Copping, a présenté des modèles féminins et délicats, respectueux de la patte de la maison Nina Ricci, créée en 1932.
Habitué aux teintes poudrées et pastel, Nina Ricci a décidé, pour cette fashion week, d'ouvrir le défilé de sa nouvelle collection prêt-à-porter automne-hiver 2013-2014 sur des couleurs simples et franches : le noir, le blanc, le rouge et le bleu marine. Mais ne vous inquiétez pas, le gris de lin, vert d'eau, beige clair ou rose "cuisse de nymphe" (si, si ça existe) réapparaissent pour notre plus grand plaisir. Inspirées des silhouettes des années 1950, les lignes sont féminines, suivant avec douceur les angles courbes des épaules et des hanches. Les modèles sont près du corps, sans jamais modifier sa prestance naturelle. Un corset discipline les plis d'une robe noire, mais ne semble pas contraindre les formes, seulement les accompagner. Un tailleur rouge crée en trompe l'œil deux manches amoureusement nouées autour du cou du mannequin, donnant une allure décontractée à une pièce traditionnellement stricte. Le blanc éclatant, frais et uni au début, utilise la peau comme allié, pour se teindre légèrement ou mettre en valeur toutes les carnations.
Les teintes poudrées, une ode à la douceur
Les motifs sont rares, seules deux pièces, un body et une robe, en sont parés. Des lignes pâles type prince de Galles s'entrecroisent sur un matériau laineux. Ces deux pièces opèrent le passage des couleurs franches au pastel. Pour s'animer, le parme satiné se plisse et se noue sur l'épaule. Il se structure aussi dans une veste aux manches courtes et larges associée à une jupe longue et épurée. La libération du corps des années 1930 est aussi une influence. Dans une robe fine à la taille sertie de plumetis, le tissu aérien laisse libre court aux envolées des pas. Le noir se prononce alors, éliminant cette touche de douceur pour la remplacer par une idée de la sophistication. Dans une jupe longue et près du corps, il magnifie un bustier rose pâle sculpté de plis volantés. Il se froisse sur la poitrine et s'évapore dans des tulles aériens. Il forme un cœur de dentelle sur un bustier plissé, inspiré par la délicatesse de la lingerie. Sur cette note tendre et fatale, au son du piano, le défilé Nina Ricci s'est magnifiquement clos.
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