Ils sont 150 frères et soeurs...
Au pays de l'Oncle Sam, des lits king size et des menus XXL, c'est une famille "au sens large" qui attire l'attention des médias.
Cynthia Daily et son mari ont eu recours à une banque du sperme pour concevoir leur bébé. Sept ans et un beau petit garçon plus tard, quelle ne fut pas leur surprise lorsqu'ils ont recherché sur Internet la trace d'une éventuelle fratrie née du même donneur !
Ce n'est pas deux ou trois bambins partageant le même père biologique qu'ils ont retrouvés, mais 150... et d'autres devraient bientôt arriver, rapporte le New York Times.
Une absence de régulation problématique
Alors qu'en France le nombre d'inséminations artificielles est limité à 10 pour un donneur, ce n'est pas le cas aux Etats-Unis. La loi américaine n'impose aucune limite dans l'usage des gamètes cédées par les volontaires. Or, un simple don fournit entre 20 et 150 millions de spermatozoïdes, ce qui permet potentiellement de concevoir plusieurs centaines d'enfants.
L'augmentation des maternités "en solo" et du recours aux cliniques de la fertilité (donc du nombre de naissances dans ce cadre), soulèvent alors de graves questions éthiques.
Une situation qui inquiète experts médicaux et psychologues
Tout d'abord, les descendances nombreuses risquent d'augmenter la fréquence des maladies génétiques. Les problèmes de l'inceste "accidentel" et de la consanguinité se posent aussi, avec des filles et des garçons qui ignorent tout de leur lien de parenté. "C'est pour éviter cela que mon adolescente connait le numéro de son géniteur", explique une mère californienne. "Elle a des histoires d'amour, cela fait partie de son éducation sexuelle... "
Quant aux enfants, on ignore encore comment ils peuvent construire leur identité puis établir des liens affectifs avec autant de frères et sœurs.
Famille nombreuse, famille heureuse ?
Si le chiffre est incroyable, cette tribu hors norme semble loin d'être formidable!